Selon ces organisations, au nombre de cinq et parmi lesquelles on trouve la Ligue centrafricaine des droits de l’Homme (Fidh), un plan aurait été conçu « en vue de porter atteinte à l’intégrité physiques des défenseurs des droits de l’Homme et des journalistes de la presse privée indépendante ».
Les affirmations de ces organisations se fondent sur ce qu’elles appellent « les menaces de mort proférées directement par le ministre des Mines, de l’Energie et de l’Hydraulique le 22 novembre 2006 contre des journalistes devant l’hôtel Oubangui » ainsi que sur les déclaration du Président de la République, François Bozizé, lors du 48ème anniversaire de la création de la République Centrafricaine le 1er décembre dernier à Bouar.
Selon les défenseurs des droits de l’Homme, le chef de l’Etat centrafricain les aurait, au cours de cette adresse faite en Sango (langue nationale), présentés comme des « protecteurs de criminels », « des ennemis de la République » ou encore des « politiciens déguisés qui utilisent les droits de l’Homme comme paravent ».
La déclaration des défenseurs des droits de l’Homme intervient 10 jours après une grève déclenchée par le Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (Geppic) pour protester contre les pressions dont ils ont affirmé être l’objet.
Le point de départ de cette grève a été une interpellation attribuée au ministre des Mines, le commandant Sylvain Ndoutingaï, qui aurait accusé les journalistes de vendre le pays et les aurait menacés de mort.