POLITIQUE
Selon le Professeur Laurent Belec venu de France et qui a accompagné la réalisation de ce projet, il s’agit de quelque chose d’important pour le pays, puisque le VIH/sida est une maladie importante en République centrafricaine. « C’est un laboratoire modernes qui répond aux standards internationaux en matière de prise en charge biologique du VIH/sida », a-t-il précisé.
Cette unité de biologie moléculaire va permettre de réaliser le diagnostic précoce de l’infection à VIH chez des enfants nés de mères séropositives d’une part, et d’assurer le suivi des patients sous traitement anti rétroviral, afin d’apprécier les succès ou les échecs thérapeutiques afin de réajuster le traitement d’autre part.
Cette réalisation se situe dans le cadre du projet de renforcement des services de santé en République centrafricaine, financé par l’Agence française de développement (AFD) à hauteur de six millions d’Euros. Le projet a été lancé en 2006 et vise à améliorer la qualité et l’accessibilité des services de santé de Bangui, renforcer la disponibilité en médicaments essentiels, renforcer les capacités nationales de lutte le sida, et renforcer les capacités des laboratoires de santé publique.
Pour le Premier ministre, le Professeur Faustin Archange Touadéra, il s’agit d’un projet à la fois vaste et ambitieux, à cause du montant de financement et de la diversité de ses domaines d’intervention. Il s’est félicité du succès enregistré dans la mise en œuvre des différents volets de ce programme.
Il a cité notamment le renforcement de la disponibilité des médicaments essentiels qui, selon lui, a été exécuté à 100%. La lutte contre le sida ainsi que la réhabilitation de quatre centres de santé urbain de la ville de Bangui (Castors, Bedé-Combattant, Boy Rabe et Malimaka) ; le réseau des laboratoires qui a abouti à la création de l’une unité de biologie moléculaire.
« La capacité de cette unité rendra possible la réalisation de 2000 charges virales par ans pour les patients VIH. C’est une avancée très significative pour la lutte contre le VIH dans notre pays dont le taux de prévalence, qui est de 4,9% en 2010, reste tout de même très élevé », a indiqué le Premier ministre.
Pour l’AFD, cette infrastructure vient donner une réponse aux nouveaux besoins de diagnostic, notamment chez les enfants dont les mères sont infectées. Car le projet de renforcement des services de santé se situe dans la droite ligne de certains points des objectifs du millénaire pour le développement (OMD). A savoir réduire la mortalité infantile la santé maternelle et combattre le VIH/sida, le paludisme et les autres maladies.
L’AFD se propose également de financer en 2013, d’autres projets dans le domaine de la santé. Ceux-ci seront axés sur la lutte contre la tuberculose, notamment l’aide au diagnostic chez les enfants, l’appui à l’amélioration de la santé des femmes et des enfants ainsi que la santé de reproduction.
Il convient de rappeler que l’AFD finance des projets multisectoriels en Centrafrique, dans le cadre de la coopération bilatéral entre la France et la République centrafricaine.
