La cohabitation harmonieuse entre l'homme et la nature a été l'un des points clés sur lequel le 3e plénum du XXe Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a insisté. La rencontre a rappelé sur l'impérieuse nécessité de mobiliser tous les efforts pour la construction de la civilisation écologique. Le développement vert doit faire partie des priorités pour l'avènement d'un mode plus durable et écologique. « Le plénum a affirmé que la modernisation à la chinoise se caractérise par la coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. Nous devons améliorer le système de civilisation écologique, faire progresser de manière synergique la réduction des émissions de carbone, la diminution de la pollution, l'extension des espaces verts et le maintien de la croissance, et prendre des mesures actives pour lutter contre le changement climatique », a indiqué le communiqué du 3e plénum. Le plénum a décidé de mettre l'accent sur les systèmes et mécanismes permettant de concrétiser l'idée selon laquelle « la nature est la source de toutes nos richesses ». Il y a lieu également de perfectionner le système fondamental de civilisation écologique, le système de gouvernance en matière d'environnement et le mécanisme de développement vert et à bas carbone.
Pour éclairer davantage sur la notion de réforme écologique, CGTN Français a convié plusieurs personnes de divers horizons autour d'une table ronde. Présentée par Xu Zhike, l'émission a réuni le commentateur de CGTN Français, Wu Zexian, le sinologue français Moundhir Sajjad Bechari, le chercheur principal à l'Institut de botanique de l'Académie des Sciences de Chine, Pr Liu Gongshe, la directrice du Bureau de recherche sur l'économie du changement climatique de l'Institut de recherche sur l'éco-civilisation de l'Académie des Sciences sociales de Chine (CASS), Yu Xiang, et le journaliste burkinabè de CGTN Français, Karim Badolo. « Réforme écologique plus approfondie pour un monde plus vert » a été le thème autour duquel les invités ont échangé. D'une manière générale, on a reconnu l'impératif de travailler pour une planète verte où l'homme doit apprendre à faire de l'environnement son allié afin d'assurer sa survie. Les efforts de la Chine en matière de réforme écologique ont été évoqués.
Aux dires du commentateur de CGTN Français, Wu Zexian, le plénum a donné un signal fort en réaffirmant la volonté des dirigeants chinois d'œuvrer au développement du pays tout en veillant à la protection de l'environnement. « Le plénum a réitéré que la modernisation à la chinoise se caractérise par une coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. Et d'ailleurs, ce n'est pas la première fois que les autorités centrales avancent cette idée. C'était déjà écrit dans le rapport du 20e congrès du PCC. Maintenant, c'est une re-confirmation pour donner un signal très fort », a-t-il indiqué. M. Wu a précisé que la Chine s'est engagée à atteindre le pic de l'émission CO2 avant 2030 et à réaliser la neutralité carbone avant 2060. L'atteinte de ces deux objectifs majeurs, a-t-il déclaré, nécessite de gros efforts. À l'entendre, la phrase du président chinois Xi Jinping « Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse » voudrait signifier tout l'intérêt qu'il accorde à la protection des ressources naturelles. On peut faire le développement sans détruire la nature et cette idée est ancrée aussi bien dans la classe dirigeante chinoise qu'au sein du peuple.
S'appuyant sur un point du communiqué du 3e plénum qui a stipulé qu'il faut « faire progresser de manière synergique la réduction des émissions de carbone, la diminution de la pollution, l'extension des espaces verts et le maintien de la croissance », le sinologue français, Moundhir Sajjad Bechari, a soutenu que la Chine cherche à coordonner ces différents objectifs environnementaux de façon à ce que chacune de ces actions soutienne l'autre. « C'est ce concept en fait de synergie, d'interdépendance, qui forme à long terme un système intégré où tous les bénéfices écologiques et économiques se renforcent mutuellement. Cette synergie permet non seulement une gestion plus efficace des ressources, mais également favorise un développement durable qui ne sacrifie pas la croissance économique au profit de la protection environnementale », a expliqué M. Bechari. Pour lui, cette stratégie reflète une approche beaucoup plus mature, beaucoup plus hybride, beaucoup plus réfléchie, adaptée pour répondre à ces défis écologiques qui sont multiformes. De l'avis de Moundhir Sajjad Bechari, la Chine jouit d'une richesse et d'une pluralité climatique et géologique et cela aide à long terme à soutenir ses impératifs économiques.
Le chercheur principal à l'Institut de botanique de l'Académie des Sciences de Chine, Pr Liu Gongshe, a, quant à lui, rappelé les avantages de l'herbe à mouton Zhongke dont il est le père. Le Leymus chinensis pousse à l'état sauvage dans les régions du nord, du nord-ouest et du nord-est de la Chine, où a été mis en œuvre le projet national de brise-vent des « Trois Nords ». C'est à partir de cette herbe que Pr Liu a développé la variété dénommée l'herbe à mouton Zhongke. Selon lui, cette herbe présente à la fois des avantages économiques et écologiques. « Les avantages de cette herbe après sa reproduction en masse sont énormes. Premièrement, sa fonction écologique est très évidente. On peut la planter une fois et l'utiliser pendant de nombreuses années, elle est pérenne. Une fois plantée dans le sol, elle n'a pas besoin d'être replantée chaque année, évitant ainsi de soulever de la poussière par des travaux annuels de labours. Deuxièmement, elle peut également protéger contre le vent avec sa partie supérieure. Une fois étendus, ses rhizomes peuvent retenir le sol et le sable, conservant ainsi les ressources en eau et empêchant l'érosion éolienne. Elle est résistante aussi au sel et aux alcalis, au vent et au sable, et surtout au froid extrême, jusqu'à -50 degrés sans geler », a détaillé Pr Liu Gongshe. De nos jours, la culture de l'herbe à mouton Zhongke est entièrement mécanisée. Une industrie herbagère numérique et intelligente est également en train de se développer, et à l'avenir, elle sera une industrie de l'herbe intelligente couvrant un milliard d'hectares. Les travaux de recherche du Pr Liu sont des initiatives qui participent de manière conséquente à la réforme de la civilisation écologique.
Le journaliste burkinabè, Karim Badolo, a pris l'exemple du fleuve Yangtsé en Chine pour expliquer les efforts de la Chine en matière de protection des ressources naturelles. Le fleuve Yangtsé, a-t-il relevé, est l'objet d'une attention particulière en Chine. Lors d'un symposium sur la promotion globale du développement de la Ceinture économique du fleuve Yangtsé, à Nanjing, dans la province du Jiangsu, le président Xi a appelé à des efforts pour écrire un nouveau chapitre en donnant la priorité à la conservation écologique et en promouvant le développement vert, créer un nouveau modèle de développement régional coordonné, atteindre un nouveau sommet en matière d'ouverture de haut niveau, favoriser de nouveaux avantages dans le cadre d'un développement axé sur l'innovation et peindre un nouveau tableau mettant en valeur l'harmonie entre le paysage, le peuple et la ville. « Le fleuve Yangtsé représente une Ceinture économique importante et des initiatives ont été mises en œuvre pour assurer la qualité de ses eaux qui est de niveau II. Dans le cadre de la restauration de la biodiversité le long du fleuve, la Chine a mis en œuvre une interdiction totale de la pêche dans 332 zones de conservation du bassin du fleuve Yangtsé en janvier 2020. Cette initiative a ensuite été étendue à un moratoire de pêche de 10 ans le long des principaux cours d'eau et affluents du fleuve, à compter du 1er janvier 2021. Tout cela s'inscrit dans les actions de la réforme écologique », a-t-il avancé. De plus, selon lui, en termes de développement vert, la Chine fait figure de pionnière, notamment à travers les villes vertes, la production d'énergie renouvelable et la protection de la biodiversité. « L'expérience de la Chine en matière de développement vert a quelque chose de global parce que c'est qui est le global et les locaux sont impliqués. Cela veut dire que l'expérience de la Chine dans le domaine de la protection de l'environnement peut servir d'exemple ailleurs, comme l'Afrique ou d'autres parts sur la planète », a-t-il indiqué.
Dans son intervention, la directrice du Bureau de recherche sur l'économie du changement climatique de l'Institut de recherche sur l'éco-civilisation de l'Académie des Sciences sociales de Chine (CASS), Yu Xiang, a souligné que l'humanité n'a qu'une seule terre commune et l'édification de la civilisation écologique est une mesure importante pour le monde. « L'édification de la civilisation écologique de la Chine utilise des concepts avancés et des actions positives pour interpréter le concept mondial de développement durable. Au fil des années, la Chine a participé activement à la gouvernance environnementale mondiale. Elle a mis en œuvre les conventions internationales sur l'environnement, soutenu la coopération Sud-Sud, partagé ses expériences en matière de développement et de protection, et encouragé les technologies vertes et les produits verts de la Chine à se mondialiser. L'édification de la civilisation écologique deviendra un nouveau modèle et une nouvelle voie pour le développement de qualité du pays », a argué Mme Yu.
Pour éclairer davantage sur la notion de réforme écologique, CGTN Français a convié plusieurs personnes de divers horizons autour d'une table ronde. Présentée par Xu Zhike, l'émission a réuni le commentateur de CGTN Français, Wu Zexian, le sinologue français Moundhir Sajjad Bechari, le chercheur principal à l'Institut de botanique de l'Académie des Sciences de Chine, Pr Liu Gongshe, la directrice du Bureau de recherche sur l'économie du changement climatique de l'Institut de recherche sur l'éco-civilisation de l'Académie des Sciences sociales de Chine (CASS), Yu Xiang, et le journaliste burkinabè de CGTN Français, Karim Badolo. « Réforme écologique plus approfondie pour un monde plus vert » a été le thème autour duquel les invités ont échangé. D'une manière générale, on a reconnu l'impératif de travailler pour une planète verte où l'homme doit apprendre à faire de l'environnement son allié afin d'assurer sa survie. Les efforts de la Chine en matière de réforme écologique ont été évoqués.
Aux dires du commentateur de CGTN Français, Wu Zexian, le plénum a donné un signal fort en réaffirmant la volonté des dirigeants chinois d'œuvrer au développement du pays tout en veillant à la protection de l'environnement. « Le plénum a réitéré que la modernisation à la chinoise se caractérise par une coexistence harmonieuse entre l'homme et la nature. Et d'ailleurs, ce n'est pas la première fois que les autorités centrales avancent cette idée. C'était déjà écrit dans le rapport du 20e congrès du PCC. Maintenant, c'est une re-confirmation pour donner un signal très fort », a-t-il indiqué. M. Wu a précisé que la Chine s'est engagée à atteindre le pic de l'émission CO2 avant 2030 et à réaliser la neutralité carbone avant 2060. L'atteinte de ces deux objectifs majeurs, a-t-il déclaré, nécessite de gros efforts. À l'entendre, la phrase du président chinois Xi Jinping « Les rivières limpides et les montagnes verdoyantes constituent une grande richesse » voudrait signifier tout l'intérêt qu'il accorde à la protection des ressources naturelles. On peut faire le développement sans détruire la nature et cette idée est ancrée aussi bien dans la classe dirigeante chinoise qu'au sein du peuple.
S'appuyant sur un point du communiqué du 3e plénum qui a stipulé qu'il faut « faire progresser de manière synergique la réduction des émissions de carbone, la diminution de la pollution, l'extension des espaces verts et le maintien de la croissance », le sinologue français, Moundhir Sajjad Bechari, a soutenu que la Chine cherche à coordonner ces différents objectifs environnementaux de façon à ce que chacune de ces actions soutienne l'autre. « C'est ce concept en fait de synergie, d'interdépendance, qui forme à long terme un système intégré où tous les bénéfices écologiques et économiques se renforcent mutuellement. Cette synergie permet non seulement une gestion plus efficace des ressources, mais également favorise un développement durable qui ne sacrifie pas la croissance économique au profit de la protection environnementale », a expliqué M. Bechari. Pour lui, cette stratégie reflète une approche beaucoup plus mature, beaucoup plus hybride, beaucoup plus réfléchie, adaptée pour répondre à ces défis écologiques qui sont multiformes. De l'avis de Moundhir Sajjad Bechari, la Chine jouit d'une richesse et d'une pluralité climatique et géologique et cela aide à long terme à soutenir ses impératifs économiques.
Le chercheur principal à l'Institut de botanique de l'Académie des Sciences de Chine, Pr Liu Gongshe, a, quant à lui, rappelé les avantages de l'herbe à mouton Zhongke dont il est le père. Le Leymus chinensis pousse à l'état sauvage dans les régions du nord, du nord-ouest et du nord-est de la Chine, où a été mis en œuvre le projet national de brise-vent des « Trois Nords ». C'est à partir de cette herbe que Pr Liu a développé la variété dénommée l'herbe à mouton Zhongke. Selon lui, cette herbe présente à la fois des avantages économiques et écologiques. « Les avantages de cette herbe après sa reproduction en masse sont énormes. Premièrement, sa fonction écologique est très évidente. On peut la planter une fois et l'utiliser pendant de nombreuses années, elle est pérenne. Une fois plantée dans le sol, elle n'a pas besoin d'être replantée chaque année, évitant ainsi de soulever de la poussière par des travaux annuels de labours. Deuxièmement, elle peut également protéger contre le vent avec sa partie supérieure. Une fois étendus, ses rhizomes peuvent retenir le sol et le sable, conservant ainsi les ressources en eau et empêchant l'érosion éolienne. Elle est résistante aussi au sel et aux alcalis, au vent et au sable, et surtout au froid extrême, jusqu'à -50 degrés sans geler », a détaillé Pr Liu Gongshe. De nos jours, la culture de l'herbe à mouton Zhongke est entièrement mécanisée. Une industrie herbagère numérique et intelligente est également en train de se développer, et à l'avenir, elle sera une industrie de l'herbe intelligente couvrant un milliard d'hectares. Les travaux de recherche du Pr Liu sont des initiatives qui participent de manière conséquente à la réforme de la civilisation écologique.
Le journaliste burkinabè, Karim Badolo, a pris l'exemple du fleuve Yangtsé en Chine pour expliquer les efforts de la Chine en matière de protection des ressources naturelles. Le fleuve Yangtsé, a-t-il relevé, est l'objet d'une attention particulière en Chine. Lors d'un symposium sur la promotion globale du développement de la Ceinture économique du fleuve Yangtsé, à Nanjing, dans la province du Jiangsu, le président Xi a appelé à des efforts pour écrire un nouveau chapitre en donnant la priorité à la conservation écologique et en promouvant le développement vert, créer un nouveau modèle de développement régional coordonné, atteindre un nouveau sommet en matière d'ouverture de haut niveau, favoriser de nouveaux avantages dans le cadre d'un développement axé sur l'innovation et peindre un nouveau tableau mettant en valeur l'harmonie entre le paysage, le peuple et la ville. « Le fleuve Yangtsé représente une Ceinture économique importante et des initiatives ont été mises en œuvre pour assurer la qualité de ses eaux qui est de niveau II. Dans le cadre de la restauration de la biodiversité le long du fleuve, la Chine a mis en œuvre une interdiction totale de la pêche dans 332 zones de conservation du bassin du fleuve Yangtsé en janvier 2020. Cette initiative a ensuite été étendue à un moratoire de pêche de 10 ans le long des principaux cours d'eau et affluents du fleuve, à compter du 1er janvier 2021. Tout cela s'inscrit dans les actions de la réforme écologique », a-t-il avancé. De plus, selon lui, en termes de développement vert, la Chine fait figure de pionnière, notamment à travers les villes vertes, la production d'énergie renouvelable et la protection de la biodiversité. « L'expérience de la Chine en matière de développement vert a quelque chose de global parce que c'est qui est le global et les locaux sont impliqués. Cela veut dire que l'expérience de la Chine dans le domaine de la protection de l'environnement peut servir d'exemple ailleurs, comme l'Afrique ou d'autres parts sur la planète », a-t-il indiqué.
Dans son intervention, la directrice du Bureau de recherche sur l'économie du changement climatique de l'Institut de recherche sur l'éco-civilisation de l'Académie des Sciences sociales de Chine (CASS), Yu Xiang, a souligné que l'humanité n'a qu'une seule terre commune et l'édification de la civilisation écologique est une mesure importante pour le monde. « L'édification de la civilisation écologique de la Chine utilise des concepts avancés et des actions positives pour interpréter le concept mondial de développement durable. Au fil des années, la Chine a participé activement à la gouvernance environnementale mondiale. Elle a mis en œuvre les conventions internationales sur l'environnement, soutenu la coopération Sud-Sud, partagé ses expériences en matière de développement et de protection, et encouragé les technologies vertes et les produits verts de la Chine à se mondialiser. L'édification de la civilisation écologique deviendra un nouveau modèle et une nouvelle voie pour le développement de qualité du pays », a argué Mme Yu.