Il s'agit de trois membres dont Jean-claude Homawoo, vice- président de la CENI, qui ont adressé une lettre confirmant la suspension de leur participation au travaux de cette institution. Le président de la CENI, Taffa Tabiou, a indiqué que les activités de la commission "se poursuivent normalement" conformément au code électoral et au règlement intérieur de la CENI. "Le processus électoral suit son cours normal, en vue de la tenue effective de l'élection présidentielle le jeudi 4 mars 2010", a-t-il précisé, relevant que le "quorum est atteint" malgré le départ des trois membres de cette institution qui se retrouve pour le moment avec 14 membres sur 17 au début.
Selon M Tabiou, tous les documents électoraux ont été élaborés et commandés, pendant que le matériel électoral est rendu disponible au fur et à mesure. "L'impression des listes électorales provisoires en vue des recours éventuels est en cours d'achèvement", a-t-il précisé, ajoutant que la mobilisation des agents électoraux pour leur formation est "très avancée". La suspension de la participation des représentants de l'UFC aux travaux de la CENI est intervenue alors que, par décret, le chef de l'Etat togolais Faure Gnassingbé a reporté la date du scrutin présidentiel au 4 mars, contrairement au 28 février précédemment retenu.
La CENI est chargée de l'organisation, de la supervision et de la proclamation des résultats provisoires du scrutin présidentiel. Elle était composée de 17 membres avec voix délibératives : 5 pour le parti au pouvoir (RPT), 5 pour les deux partis de l'opposition parlementaire (UFC et CAR), 3 pour l'opposition extraparlementaire, 3 pour la société civile et un pour l'Administration. L'élection présidentielle prochaine marque la fin du premier mandat de Faure Gnassingbé porté au pouvoir par une élection anticipée en avril 2005, à la suite du décès du général Gnassingbé Eyadèma, son père, le 5 février 2005 après 38 ans de pouvoir. Il fera face à six candidats de l'opposition togolaise, dont une candidature féminine.