Bangui, 10 déc. (ACAP)- Le calme est revenu dimanche après-midi au Pk 12 (nord de Bangui), où une délégation gouvernementale conduite par M. Abdou Karim Meckassoua, ministre d’Etat à la Communication, s’est rendue dimanche en fin d’après-midi pour s’enquérir de la situation après 72 heures de violences à caractère intercommunautaire.
En compagnie de MM Fidèle Gouandjika et Aurélien Simplice Zingas ainsi que de Mmes Marie-Solange Pagonendji Ndakala et Clotilde Nambona Boybo, respectivement ministres des Télécommunications, porte-parole du gouvernement, des Affaires sociales et Préfet de l’Ombella M’poko ayant juridiction sur le Pk 12M, Meckassoua a sillonné quelques rues du Pk 12 où le trafic routier est redevenu normal, tandis que le marché est resté désert.
« Force doit toujours revenir à la loi », a déclaré M. Meckassoua aux éléments de sécurité, à qui il a adressé des félicitations pour avoir évité un bilan plus lourd que celui de deux morts et quelques blessés enregistrés par la gendarmerie.
Dans un communiqué de presse publié plus tôt dans l’après-midi, M. Zingas a qualifié de « totalement fausses et mensongères [les informations] faisant état de l’enlèvement et de l’assassinat de deux gendarmes par les éléments tchadiens » de la sécurité présidentielle.
Le porte-parole du gouvernement a mis en cause La radio privée Ndèkè Luka et le correspondant de l’Agence France Presse d’avoir « provoqué une vive réaction de mécontentement de la population, suivie d’actes de vandalisme, d’attaques à mains armées, de manifestations de haine et de division au sein des communautés qui vivaient jusque-là dans la paix et en harmonie » en faisant de l’intoxication et de la désinformation.
« La justice de notre pays est déjà à pied d’œuvre pour déterminer les responsabilités et traduire les auteurs pour qu’ils répondent de leurs actes devant la loi », conclut le communiqué.
Il convient de rappeler que tout a commencé jeudi soir dernier lorsqu’une foule en colère a lapidé à mort un élément tchadien de la sécurité présidentielle qui venait de poignarder un officier de gendarmerie.