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Mauritanie : le président du 'Conseil d'Etat' explique à des ambassadeurs les raisons du putsch

Nouakchott, 06 août (Map)- Le président du "Conseil d'Etat" mauritanien, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a reçu, mercredi après-midi à son bureau à Nouakchott, des ambassadeurs de pays occidentaux, arabes et africains, dont notamment ceux des Etats-Unis, de la France et de l'Espagne ainsi que le représentant de l'Union européenne, a-t-on appris de source informée.



Lors de cette entrevue, le président du "Conseil d'Etat" a assuré ses interlocuteurs que le changement qui vient de s'opérer dans le pays constitue "un redressement d'un processus démocratique qui avait été dévié de sa véritable trajectoire", a-t-on indiqué de source proche du Conseil d'Etat.

Selon la même source, le président du Conseil d'Etat a également affirmé que l'armée ne comptait pas rester longtemps au pouvoir et qu'elle va assurer une période de transition n'excédant pas trois mois, au cours de laquelle il sera procédé à l'organisation de nouvelles élections présidentielles "libres et honnêtes".

Le Conseil d'Etat mis en place par les putschistes, compterait 13 à 14 membres parmi les militaires et les civils, a indiqué la même source qui croit savoir que cette instance pourrait s'élargir à des parlementaires des deux chambres.

Le général Mohamed Ould Abdelaziz a, par ailleurs, reçu les membres du gouvernement mauritanien auxquels il a demandé de continuer à exercer leurs fonctions.

D'autre part, des parlementaires opposés au président déchu Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi ont tenu une conférence de presse au siège du Parlement, au cours de laquelle ils ont lancé un appel au peuple mauritanien et aux institutions constitutionnelles les exhortant à soutenir le "Conseil d'Etat" afin qu'il puisse mener à bien sa mission "de redressement du processus démocratique dans le pays".

Les mêmes parlementaires ont considéré que le coup d'Etat était "une nécessité impérieuse pour mettre fin aux dysfonctionnements dont pâtissaient la présidence et le parti au pouvoir et qui était de nature à mettre en péril les institutions de l'Etat".

Jeudi 7 Août 2008
Map/Acap

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