"Le nouveau gouvernement va ouvrir une nouvelle ère d'espoir, fondée sur la revitalisation de l'économie, le bonheur de notre peuple et l'épanouissement de notre culture", a déclaré Mme Park devant quelque 70 000 personnes venues assister à la la cérémonie d'investiture devant le siège du Parlement.
La présidente sud-coréenne a promis d'éradiquer les "pratiques injustes" qui entravent la croissance des petites et moyennes entreprises, réformer le système éducatif afin de laisser une plus grande place à la créativité, et faire éclore une "culture florissante".
Par ailleurs, Mme Park, dont l'entrée en fonctions survient à la suite d'un essai nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) qui a été condamné par la communauté internationale, a envoyé un message d'avertissement au voisin du nord.
"Le récent essai nucléaire de la Corée du Nord [RPDC] est un défi pour la survie et l'avenir du peuple coréen, et il n'y a pas de doute sur le fait que la plus grande victime sera la Corée du Nord elle-même", a-t-elle déclaré. "J'appelle la Corée du Nord à abandonner ses ambitions nucléaires sans délai et à s'engager sur la voie de la paix et du développement commun".
Dans le même temps, elle a réaffirmé qu'elle chercherait à établir la confiance entre les deux Corées afin de "poser les fondements d'une ère d'unification harmonieuse".
"La confiance peut être établie en instaurant le dialogue et en honorant les promesses déjà faites. Je nourris l'espoir que la Corée du Nord respectera les règles internationales et fera le bon choix pour que le processus d'instauration de la confiance sur la péninsule coréenne puisse progresser", a ajouté la présidente.
Mme Park a remporté l'élection présidentielle le 19 décembre dernier. C'est la première femme présidente de la Corée du Sud depuis la mise en place du système d'élections démocratiques dans le pays en 1987. Mme Park, âgée de 61 ans, est la fille de l'ancien homme fort de la Corée du Sud, le général Park Chung-hee.
La nouvelle présidente succède à Lee Myung-bak, son rival au sein de son camp politique qui l'avait battue lors des primaires du parti pour les présidentielles de 2007. En vertu de la constitution sud-coréenne, M. Lee n'avait pas le droit de briguer un second mandat à la tête de l'Etat.
L'un des premiers défis auxquels va devoir faire face Mme Park concerne la formation du gouvernement, car les partis d'opposition risquent de s'opposer à certaines nominations de membres du cabinet dans les semaines à venir.