"En cette Journée mondiale de la lutte contre la traite d'êtres humains, notre attention se porte sur les plus vulnérables d'entre nous : les enfants", a déclaré M. Guterres dans un message consacré à cette journée.
Les enfants représentent un tiers des victimes de la traite des personnes, qui subissent des "abus indicibles", notamment le travail forcé, la vente à des fins de mariage, le recrutement comme soldats ou la contrainte à des activités criminelles, a-t-il noté.
L'augmentation des inégalités et la mondialisation ont alimenté des réseaux de trafic complexes qui défient les cadres juridiques traditionnels, créant de nouvelles formes d'esclavage, a déploré M. Guterres, ajoutant que les plateformes en ligne exposent davantage les enfants à l'exploitation sexuelle et à la violence sexiste, et permettent aux trafiquants d'exploiter les victimes au-delà des frontières.
Notant que les traumatismes physiques et psychologiques de ces crimes persistent longtemps à l'âge adulte, privant les enfants de leur innocence, de leur avenir et de leurs droits fondamentaux, le chef de l'ONU a recommandé : "Nous devons renforcer les mesures de protection, et notamment, mettre en place des mécanismes de justice adaptés aux enfants, sensibiliser la population, venir en aide aux enfants non accompagnés en déplacement, prendre en charge les enfants rescapés et lutter contre les causes profondes de l'exploitation en aidant les familles vulnérables".
Il a appelé les gouvernements, la société civile et le secteur privé, y compris les entreprises technologiques, à intensifier leurs efforts et leur coopération pour qu'aucun enfant ne soit victime de la traite et qu'aucun trafiquant ne reste impuni.
"En ce jour, renouvelons notre engagement en faveur d'un avenir où chaque enfant sera libre et en sécurité", a-t-il conclu.