Les prélats centrafricains soulignent que les populations rurales des régions du Nord-est sont victimes d’affrontements entre les forces loyalistes et les forces rebelles et que « l’intervention de plusieurs pays dans ce conflit, si elle venait à se concrétiser, ne servira pas de si tôt les intérêts des Centrafricains. Elle sera le résultat de l’échec de toutes les solutions politiques, sociales et militaires mises en œuvre ».
« Nous condamnons l’option militaire et nous invitons à privilégier le chemin du dialogue (…). Le pays a besoin des forces de tous ses fils (…). La voix des armes est toujours lourde de peines et de souffrances pour la population civile qui sert souvent de bouclier humain (…). Laissons de côté nos querelles intestines pour donner la chance à notre peuple, (…). Unissons nos forces et (…) retrouvons le chemin de la réconciliation et ce passé récent où le tribalisme était totalement absent », précise cette déclaration.
L’épiscopat centrafricain relève que « pardonner n’a jamais été signe de faiblesse mais plutôt une démonstration de force de la part de celui qui a le courage de marcher sur ses propres blessures pour renouer le dialogue avec l’autre», rappelant que « les guerres à répétition ne construisent pas un pays. Les peurs, les psychoses, les traumatismes des populations ne peuvent que bloquer l’avenir. Plus personne en Centrafrique ne souhaite revivre ces événements traumatisants d’un passé récent ».
L’épiscopat centrafricain réagit après l’occupation de quelques villes de la partie Nord-est de la République Centrafricaine le 30 octobre dernier par les rebelles de l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (Udfr), localités qui sont entrain d’être récupérées par les Forces armées centrafricaines (FACA), appuyées par l’armée française et les éléments de la FOMUC.