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Centrafrique: Le Ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï annonce un budget d’austérité en 2012 de 190,71 milliards de francs CFA en recettes contre 212 milliards de francs CFA en dépenses

Bangui, 14 Déc. (ACAP) - Le Ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï a annoncé que le budget prévisionnel de l’année 2012 reposera davantage sur des ressources propres, dont les recettes avoisinent 190,71 milliards de francs CFA contre des dépenses estimées à 212 milliards de francs CFA, lors de la présentation du budget 2012 aux députés de la nation, lundi 12 décembre 2011, à Bangui.



Le Ministre d’Etat Sylvain Ndoutingaï a rappelé quelques chiffres de l’année 2011. Il s’agit des recettes propres que l’Etat a mobilisées au cours des trois premiers trimestres écoulés et qui se situent dans l’ordre de 75,94 milliards francs CFA.
 
Les institutions qui ont engendré ces ressources sont : la Direction générale des Douanes et Droits indirects (36,48 milliards de francs CFA), soit 81% des objectifs fixés à 45 milliards de francs CFA à la fin de l’année 2011 ; la Direction générale des Impôts et des Domaines (35,72 milliards de francs CFA), soit un taux de recouvrement de 77,05% des prévisions annuelles et la Direction générale du Trésor et de la comptabilité publique (3,74 milliards de francs CFA), à fin septembre 2011, soit un taux de réalisation de 38,48% de la projection pour l’année en cours.
 
Quand aux dépenses de l’année qui s’achève, le Ministre des Finances et du Budget les ont fixées à environ 70,45 milliards de francs CFA.
 
Les grands axes de ces dépenses comprennent l’achat des biens et services (19,45 milliards de francs CFA) et les dépenses d’interventions de l’Etat englobant les pensions, les bourses, les charges vis-à-vis de l’Assemblée nationale et de la Mairie de Bangui (12,58 milliards de francs CFA).
 
Les investissements dans les domaines de la santé, de l’équipement, de l’agriculture, de l’énergie et les secteurs non prioritaires ont englouti 3,03 milliards de francs CFA.
 
Pour ce qui est du Trésor public, il a décaissé 6,04 milliards de francs CFA pour le remboursement des dettes arrivées à échéance et les frais bancaires.
 
Pour l’année 2012, le Ministre des Finances et du Budget a plafonné les ressources de l’Etat à 190,71 milliards francs CFA tandis que les dépenses passeraient à 212 milliards de francs CFA.
 
Le membre du gouvernement a annoncé que « les dépenses du personnel de l’Etat passeraient de 45,51 milliards de francs CFA en 2011 à 50,84 milliards de francs CFA en 2012, consécutive à la prise en compte de 1.500 éléments de force de l’ordre, des effets financiers du déblocage partiel et de la réduction des taux d’abattement des salaires des fonctionnaires et agents de l’Etat et de la nouvelle grille des enseignants du supérieur ».
 
Si certaines dépenses vont augmenter en 2012, comme par exemple les dépenses de fonctionnement ; d’autres en revanche, vont baisser. Il s’agit des dépenses de l’intervention (baissant de 7,04%) ; les dépenses de remboursement de la dette (passant de 27,37 milliards de francs CFA à 18,28 milliards de francs CFA) ; de même que les frais financiers et les dépenses d’investissement.
 
Le solde budgétaire déficitaire est évalué à environ 21,69 milliards de francs CFA, selon Sylvain Ndoutingaï.
 
Il a prévenu les députés du contexte particulier dans lequel le projet de loi des finances 2012 a été élaboré. Il s’agit « du retrait des appuis budgétaires des partenaires techniques et financiers de la République Centrafricaine » et également des répercussions de la grande crise financière et économique mondiale de 2008.
 
Il a saisi l’occasion pour rappeler les propos du Président de la République François Bozizé qui déclarait ; « nous ne produisons rien, nous n’exportons rien malgré les énormes potentialités dont dispose notre pays ».
 
Cependant, Sylvain Ndoutingaï est optimiste. Il a fondé son optimisme sur « la dissipation progressive des effets de la crise économique mondiale » ; l’élan retrouvé de l’économique dans la zone de la Communauté Economique et Monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC) et, sur le plan national, les effets des réformes entamées depuis 2005 ainsi que la reprise économique avec un taux de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) de 3,1%.
 
Le projet de loi des Finances pour l’année 2012 sera minutieusement examiné puis débattu ultérieurement par les députés tant en commission, par les membres de la Commission finances, qu’en plénière.
 


Jeudi 15 Décembre 2011
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP

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