POLITIQUE
Réunis à Dakar le 10 juin dernier, les ministres en charge de la femme et du genre de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont débattu du problème des migrations féminines, partant du constat qu’il ne s’agit plus d’un phénomène exclusivement masculin. De plus en plus de femmes sont en effet candidates au départ pour un pays étranger, plus de 40% des migrants sont aujourd’hui des femmes. En apparence, les chiffres ont peu évolué depuis les années 60 quand les femmes étaient tout aussi nombreuses à partir, il s’agissait alors pour elles d’accompagner mari et enfants au nom du regroupement familial. Depuis les années 90 les choses ont bien changé. On constate aujourd’hui que la plupart des femmes sont des « migrantes indépendantes ». Lors de la réunion de Dakar, les ministres de la CEDEAO ont planché sur les moyens à mettre en place pour contrer cette tendance observée dans tous les pays de la région. Les solutions passent par l’égalité entre hommes et femmes dans tous les domaines de la société ainsi que par une valorisation du rôle des femmes dans les pays concernés. Pour l’Organisation Internationale des Migrations (OIM) qui fête en 2011 son soixantième anniversaire, les femmes doivent être plus impliquées dans les politiques migratoires des pays. L’OIM déplore en outre que les données sur les migrantes soient très parcellaires, voire inexistantes.
Adrienne Yandé Diop, la commissaire chargée du Développement humain et du Genre à la CEDEAO, a estimé que les inégalités sociétales se reflètent chez les migrants et que contrairement aux hommes aucune protection juridique n’est donnée aux femmes migrantes. Elle a également noté que les femmes qui vivent à l’étranger transfèrent plus régulièrement des fonds à leur pays d’origine que les hommes, et déploré que « les femmes sont avec les enfants les principales victimes des traites des personnes (migration forcée ou migration basée sur des promesses d’emploi non tenues) », rapporte Sud Quotidien de Dakar. La CEDEAO qui a fait de l’égalité des chances entre hommes et femmes une préoccupation majeure a crée pour cela en 2003 une commission du genre dont le siège est à Dakar.
Adrienne Yandé Diop, la commissaire chargée du Développement humain et du Genre à la CEDEAO, a estimé que les inégalités sociétales se reflètent chez les migrants et que contrairement aux hommes aucune protection juridique n’est donnée aux femmes migrantes. Elle a également noté que les femmes qui vivent à l’étranger transfèrent plus régulièrement des fonds à leur pays d’origine que les hommes, et déploré que « les femmes sont avec les enfants les principales victimes des traites des personnes (migration forcée ou migration basée sur des promesses d’emploi non tenues) », rapporte Sud Quotidien de Dakar. La CEDEAO qui a fait de l’égalité des chances entre hommes et femmes une préoccupation majeure a crée pour cela en 2003 une commission du genre dont le siège est à Dakar.
