"Une scission au sein du groupe armé M23 et les attaques lancées par des éléments de l'Alliance des patriotes pour un Congo libre et souverain (APCLS), un autre groupe armé, ont provoqué le déplacement de milliers de personnes ces derniers jours", a indiqué Eduardo del Buey, porte-parole adjoint du secrétaire général de l'ONU.
"A Kitchanga, la situation reste très tendue", a-t-il indiqué. "Dimanche 3 mars, le groupe armé de l'APCLS y a attaqué les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et a repris la ville", a-t-il ajouté.
"Au moins 80 personnes sont mortes et une centaine d'autres ont été blessées au cours des combats", a indiqué le porte-parole adjoint, avant d'évoquer une autre statistique : "Il y a toujours 3 000 personnes déplacées à l'intérieur des frontières du pays autour de la base de la MONUSCO à Kitchanga".
Toujours dans la journée de samedi, après le retrait des FARDC de Kiwanja et de Rutshuru, le M23 est retourné dans ces deux localités, a déclaré le porte-parole avant d'ajouter que les hélicoptères d'attaque de la MONUSCO surveillaient la zone de Kibumba-Munigi-Kibati.
L'est de la RDC est devenu le théâtre d'affrontements armés ces derniers mois depuis l'insurrection du nouveau groupe rebelle M23 dans le Nord-Kivu, au début 2012.
Les rebelles du M23 ont pris le contrôle de Gaza, capitale de la province du Nord-Kivu, avant de se s'en retirer sous la pression régionale, pour faciliter les négociations de paix fin 2012.
Le conflit a déplacé plus de 475 000 personnes dans le pays et forcé plus de 75 000 autres personnes à s'enfuir vers les pays voisins, le Rwanda et l'Ouganda.