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La déclaration du G8 sur la crise en Syrie "n'apporte rien de nouveau" (analystes syriens) (SYNTHESE)



La déclaration du G8 sur la crise en Syrie "n'apporte rien de nouveau" (analystes syriens) (SYNTHESE)
DAMAS, 18 juin (Xinhua) -- Des analystes syriens ont indiqué que les dirigeants du G8 n'ont apporté "rien de nouveau" sur la question syrienne lors de leur sommet de deux jours à Lough Erne en Irlande du Nord.

 
A l'issue du sommet, les pays du G8 ont souligné leur engagement à trouver une solution politique à la crise prolongée en Syrie, mais n'ont pas appelé à l'éviction du président syrien Bashar al-Assad comme condition au dialogue politique dans leur déclaration finale publiée mardi.

 
Ils ont invité le gouvernement syrien et l'opposition à s'engager "de manière sérieuse et constructive" à la conférence de Genève proposée, qui aura probablement lieu en juillet.

 
Les dirigeants du G8 se sont dits profondément préoccupés par la menace croissante du terrorisme et de l'extrémisme en Syrie et par la nature sectaire croissante du conflit.

 
lls ont également condamné toute utilisation d'armes chimiques dans le pays ravagé par la guerre, appelant toutes les parties impliquées dans le conflit à permettre l'accès à l'équipe d'enquête de l'ONU.

 
Pourtant, le G8 a promis une aide supplémentaire de 1,5 milliard de dollars pour répondre aux besoins humanitaires en Syrie et dans ses pays voisins.

 
Salim Harba, un général retraité et un chercheur politique, a indiqué à l'agence Xinhua que la déclaration du sommet du G8 "n'a apporté rien de nouveau". Il a noté que "l'élément nouveau dans la réunion a été la position solide et stratégique de la Russie".
 
Les propos de M. Harba sont intervenus sur fond de reportages voulant que le président russe Vladimir Poutine empêchait ses homologues d'établir le départ d'Assad comme condition préalable à la conférence de paix à Genève proposée, bien que les puissances occidentales, qui soutiennent l'opposition, aient régulièrement critiqué la possibilité de tout rôle joué par Assad après la conférence de Genève.

 
M. Harba a dit que le sommet du G8 précipiterait la tenue de la conférence de Genève.

 
Rajaa al-Nasser, une figure principale de l'opposition à l'Organe national de coordination, a également estimé que le sommet n'a apporté rien de nouveau "et ne peut être invoqué car il n'a pas atteint un consensus sérieux" entre Moscou et Washington.

 
Le sommet a également présenté une carence en positions "fermes et remplies d'espoir" vers une résolution politique de la crise, a noté al-Nasser, ajoutant que le communiqué final était bourré de "généralités".

 
Le sommet a eu lieu une semaine après que les Etats-Unis se soient déclarés prêts à armer les rebelles en Syrie, une décision qui a été totalement rejetée par Moscou.

 
S'exprimant à la veille du sommet du G8 lors d'une conférence de presse avec le PM britannique David Cameron, M. Poutine a indiqué qu'il n'exclut pas l'envoi de nouvelles armes au gouvernement syrien assiégé en représailles de la décision de Washington.

 
En dépit du consensus sur le besoin d'une solution politique en Syrie, Washington et Moscou ont encore beaucoup de différends à régler avant de parvenir à un consensus sur la crise en Syrie, selon des analystes.

Mercredi 19 Juin 2013
Xinhua

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