A cette occasion, le chef de l’Etat a élevé Hugues Dobozendi à la dignité de Grand-Croix dans l’ordre national de la reconnaissance.
Dans son témoignage, l’ancien conseiller à la présidence Prosper Ndouba a salué l’engagement du feu Dobozendi qui a permis l’accession démocratique de son parti, le Mouvement de Libération du Peuple Centrafricain (MLPC) au sommet de l’Etat en 1993.
« Dans la vie politique, on est en permanence dans le vent. Comme le dit un auteur français Jean Guiton, être dans le vent c’est avoir un destin de feuilles mortes ; je demande aux Hommes politiques centrafricains d’y méditer », a-t-il ajouté.
Le deuxième vice-président de l’Assemblée Nationale, l’honorable Mathurin Nakoé Dimbélé, est revenu sur le parcours de ce grand homme d’Etat et grand homme politique.
« Né le 27 janvier 1938 à Mbaiki, il a suivi ses études secondaires et universitaire en France dans le domaine économique et financier. Intégré dans la fonction publique en 1963, Il a occupé plusieurs fonctions successives dont celui du ministre des finances de 1977 à 1978, ministre des Postes et Télécommunications en 1988, ministre de la Justice garde des sceaux en 1990.
En 1993 il est élu député et porté au perchoir jusqu’à 1998 », a-t-il annoncé dans l’oraison funèbre.
Membre fondateur du MLPC, Hugues Dobozendi était l’un des rares ministres à avoir démissionné de son poste en 1990.
Avec sa disparition le 29 décembre dernier à Bangui, le comité des sages de son parti perd son dernier membre encore en vie.
Hugues Dobozendi sera inhumé, mardi 15 janvier dans sa ville de M'baïki (110 km au sud-ouest de Bangui), dans la préfecture de la Lobaye.