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Gabon : l’hôpital chinois de Libreville, un symbole adulé de la coopération sino-gabonaise

LIBREVILLE, 13 septembre (Xinhua) -- Au cœur du quartier de Belle-Vue à Libreville se dresse l’Hôpital de la coopération sino-gabonaise (HCSGL), une infrastructure fondée en 1975, un an après l’établissement des liens diplomatiques entre le Gabon et la Chine.



Gabon : l’hôpital chinois de Libreville, un symbole adulé de la coopération sino-gabonaise

Près d’un demi-siècle plus tard, cet établissement demeure une référence, une oasis sanitaire pour de nombreux démunis ou encore ceux qui le fréquentent pour ses soins d’acupuncture. A l’entrée du petit bureau du Dr Qi Feng, un ophtalmologue, plusieurs malades patientent sur de longs bancs. L’infirmière gabonaise qui lui sert d’assistante fait rentrer Typhène Massouédé, la quarantaine. Elle a mal aux yeux. Des kystes apparaissent régulièrement sur ses paupières.

A Lastourville, localité du sud-est du Gabon où elle réside, des proches lui ont recommandé l’hôpital chinois de Libreville comme solution à son problème. Son récit fait chaud au cœur du Dr Qi, par ailleurs chef de la 25e mission médicale chinoise à Libreville. Son visage barré par une paire de lunettes, blouse blanche arborant le drapeau rouge de la Chine avec ses étoiles, il se met à l’œuvre.
« Cet hôpital est très utile pour le peuple gabonais et la Chine », sourit le médecin aidé pour communiquer par une jeune interprète.

La Chine a construit deux hôpitaux au Gabon. Le second se situe à Franceville (sud-est). Au quotidien, le Dr Qi reçoit 20 à 30 patients. « C’est énorme », dit-il car en Chine il consultait encore neuf mois avant son arrivée au Gabon entre 40 et 50 patients par jour.

Or, la Chine compte 1,4 milliard d’habitants alors que le Gabon n’en compte qu’environ deux millions. Un vaste hall sépare le bureau du médecin du service d’acupuncture. Des dizaines de personnes, leur dossier médical à la main ou dans leur sac, patientent. Derrière une porte rustique, plusieurs hommes sont allongés, la majorité sur le ventre.
 
Les uns ont des ventouses chauffantes, tous ont des aiguilles piquées à divers endroits. C’est le célèbre service d’acupuncture dirigé par Liu Shengxian, un jeune spécialiste chinois.

« J’ai connu ce service par le bouche à oreille. Depuis que j’y suis, je me sens très soulagé », témoigne Nabil Koussou Inama. Cet ancien ambassadeur du Gabon en Arabie saoudite souffre d’un mal de dos paralysant.

« J’ai dit à mon grand frère âgé de 76 ans de ne plus aller ailleurs, de venir ici car c’est excellent », ajoute le diplomate à la retraite.
 
Son voisin à côté a été diagnostiqué d’une goutte et d’une arthrose. « Je suis à ma troisième séance sur dix et je me sens déjà soulagé », témoigne-t-il.
 
Selon les statistiques de l’hôpital, environ 450 personnes sont prises en charge chaque mois dans ce service. A l’HCSGL, la séance d’acupuncture est facturée 2.000 francs CFA, soit près de 3,5 dollars. Dans les établissements privés, elle coûte entre 30.000 et 50.000 FCFA, soit entre 50 et 85 dollars. Des tarifs très attractifs en plus de la grande confiance des Gabonais envers la médecine traditionnelle chinoise.
 
Comme dans tous les hôpitaux, les cris de bébés ne manquent pas. Le service pédiatrique où exerce le Dr Gao Jun est aussi saturé que les autres. Gao Jun est devenu un grand spécialiste des maladies tropicales, car ici le paludisme, la diarrhée et les vomissements sont les premières causes de consultation pour les nourrissons.

 « Nous sommes le seul hôpital qui reçoit sans rendez-vous. Il suffit de venir à l’heure pour vite être pris en charge », dit Mathilde Koumba, coordinatrice du service d’ophtalmologie pour expliquer la marée humaine dans les couloirs et les halls d’attente.

Les coûts pratiqués sont un autre motif de l’affluence. C’est environ deux dollars pour les patients disposant d’une assurance maladie, tandis que les patients très pauvres sont pris en charge gratuitement. Chaque mission médicale exerce au Gabon pendant un an.

Quasiment aucun médecin chinois ne parle français, la langue officielle au Gabon. La mission dispose d’une interprète officielle qui ne peut pas être partout au même moment. Des infirmiers et infirmières gabonais dont certains ont bénéficié de séjours professionnels en Chine assurent le relais entre les malades et le technicien chinois.

« Tout se passe bien. La science est universelle », résume Gisèle Biveghe, une infirmière ravie de travailler dans cet hôpital qu’elle considère comme un important pont entre la Chine et le peuple gabonais.
 


Vendredi 13 Septembre 2024
Acap Rédaction

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