Le juge Ramaël a en sa possession une liste de dix-sept personnes qui auraient participé à l'enlèvement, la séquestration, l'exécution et au transport du corps, a confirmé à l'AFP Bernard Kieffer, le frère du disparu, qui se trouvait à Abidjan en août avec le juge.
Certains d'entre eux seraient d'anciens combattants du FLGO (le Front de libération du grand Ouest), une milice favorable au président Laurent Gbagbo, active dans l'ouest de la côte d'Ivoire, a précisé une source proche du dossier, confirmant une information de Radio France Internationale (RFI).
Cinq hommes, identifiés de manière précise, sont aujourd'hui militaires dans l'armée régulière ivoirienne mais le juge n'a pas eu l'autorisation de les interroger, a précisé Bernard Kieffer.
Le magistrat s'est rendu en août, durant deux semaines, à Abidjan pour recueillir et vérifier les témoignages d'informateurs ivoiriens qui avaient répondu à un appel à témoins lancé par Bernard Kieffer dans la presse locale.
"Le scénario qui lui a été relaté est probablement proche de la vérité", estime Bernard Kieffer même si le corps de son frère n'a pas été retrouvé à l'endroit indiqué par un informateur.
Guy-André Kieffer a été enlevé le 16 avril 2004 par un commando sur un parking de supermarché du centre d'Abidjan alors qu'il avait rendez-vous avec Michel Legré, beau-frère de Simone Gbagbo, l'épouse du président ivoirien. Il n'a depuis plus jamais donné signe de vie.
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AFP/ACAP