POLITIQUE
André Kolingba, Docteur Honoris Causa de l’Université de Kyung-Hee
Il y a deux jours déjà que les Centrafricains ont appris la mort de l’ancien Président André Kolingba. Comme pour confirmer l’idée selon laquelle « on ne parle jamais du mal d’un cadavre », ce sont des témoignages positifs, pour la plupart, qui tombent de partout, allant de la classe politique aux citoyens ordinaires.
Même Ange Félix Patassé, considéré comme le principal adversaire politique du défunt président, a rendu hommage à cet homme qui a dirigé la République Centrafricaine pendant douze ans.
« Le général Kolingba a eu un rôle très important pour la démocratie en Centrafrique. Et je lui rends hommage, non pas par démagogie, mais avec sincérité », a assuré Ange Félix Patassé, émotif.
« Le Général Kolingba nous a amené aux élections. Pas facilement, mais par consensus. J’insiste sur le mot consensus. Nous avons sauvé les élections en Centrafrique. Et c’est comme ça que j’ai été élu Président de la République Centrafricaine », ajoute-t-il pour rappeler les circonstances de son accession à la magistrature suprême de l’Etat.
Surtout à la veille des élections, Ange Félix Patassé affirme qu’il comptait beaucoup sur ce dernier pour la réussite du processus. « Il a une grande expérience. Je le voyais à nos côtés pour que les prochaines élections puissent se passer dans un climat de sérénité et de fraternité », regrette-t-il.
« Ce qu’il a fait comme contribution pour la démocratie en Centrafrique, même si ce n’est pas parfait, nul n’est parfait », conclut-il au sujet de celui à qui il a succédé à l’occasion de la toute première élection démocratique en République Centrafricaine en 1993 et propose quelques jours de deuil national. Mais surtout que André Kolingba soit inhumé « dans la dignité ».
Mais il n’y pas que Patassé. Pascal Koyamené a servi comme Secrétaire Général du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), parti du Président André Kolingba. Pour lui, ce dernier est un homme de paix.
« Le Président Kolingba était un grand homme d’Etat. Un homme qui a toujours œuvré pour la paix, un homme qui a instauré la démocratie dans notre pays. Je crois que ces deux qualités essentielles de démocrate convaincu, le peuple centrafricain n’oubliera jamais », estime-t-il.
Alexandre Nguéndé, député du RDC et 2ème vice Président de l’Assemblée nationale, ne dit pas le contraire. Il va jusqu’à dire que le père fondateur du RDC était « un pèlerin de la paix ».
« Le Président Kolingba est un homme de paix, un père de la nation. Il a beaucoup fait pour notre pays. Grâce à lui, la démocratie centrafricaine s’est enracinée. Il a accepté le verdict des urnes en 1993, il s’est retiré du pouvoir dans l’honneur et la dignité », rappelle-t-il.
Mais il n’y a pas que les hommes politiques qui sont touchés, les « Centrafricains ordinaires » se sont aussi exprimés sur la mort du Président André Kolingba.
Un citoyen rencontré dans la rue et qui a préféré garder l’anonymat se dit surpris mais pas étonné par la nouvelle de la mort de l’ancien Président parce que, dit-il, tout homme est mortel. Pour lui, le défunt président a beaucoup travaillé pour le pays. « C’est un homme d’Etat qui a servi son pays comme il a pu, avec ses qualités et ses limites. J’ai du respect pour lui », affirme-t-il citant quelques réalisations de Kolingba dont l’hôpital communautaire de Bangui.
Cependant, il y a aussi des choses négatives. « Le mauvais côté c’est qu’à un moment, il y a eu des arriérés de salaires, toute la souffrance des fonctionnaires. Mais je pense que quand quelqu’un n’est plus, on ne peut pas lui reprocher ces choses là, ça fait partie de la vie », fait-il remarquer.
Parfait, un autre Centrafricain interrogé, ne garde qu’une seule chose essentielle selon lui, du Président Kolingba. « Le plus grand souvenir que je garde du Président Kolingba, est le fait qu’il a remis le pouvoir au Président Patassé sans problèmes, ce qui est difficile aujourd’hui en Afrique où tous les présidents cherchent à conserver le pouvoir. Mais Kolingba a remis le pouvoir dans la paix et on a connu la paix », commente-t-il.
Narcisse, un homme d’une trentaine d’années rencontré dans une cave se souvient surtout de la sécurité alimentaire à l’époque du Général président.
« Kolingba, le "général cinq étoiles", est un président qui a bien travaillé. Je me souviens qu’il avait mené une politique alimentaire rigoureuse. Il faisait la promotion des activités agro-pastorales, on fêtait la fête dite des moissons, ce qui a fait qu’il y avait l’autosuffisance alimentaire », rappelle-t-il.
Le Général André Kolingba a dirigé la République Centrafricaine de 1981 à 1993. C’est sous son règne que le multipartisme a été instauré dans ce pays. Son principal succès, est le fait d’organiser les premières élections pluralistes en RCA, mais surtout d’avoir accepté son échec face au président Ange Félix Patassé. Celui que les Centrafricains appelaient amicalement « GRAND K », s’est éteint à l’âge de 74 ans.
Même Ange Félix Patassé, considéré comme le principal adversaire politique du défunt président, a rendu hommage à cet homme qui a dirigé la République Centrafricaine pendant douze ans.
« Le général Kolingba a eu un rôle très important pour la démocratie en Centrafrique. Et je lui rends hommage, non pas par démagogie, mais avec sincérité », a assuré Ange Félix Patassé, émotif.
« Le Général Kolingba nous a amené aux élections. Pas facilement, mais par consensus. J’insiste sur le mot consensus. Nous avons sauvé les élections en Centrafrique. Et c’est comme ça que j’ai été élu Président de la République Centrafricaine », ajoute-t-il pour rappeler les circonstances de son accession à la magistrature suprême de l’Etat.
Surtout à la veille des élections, Ange Félix Patassé affirme qu’il comptait beaucoup sur ce dernier pour la réussite du processus. « Il a une grande expérience. Je le voyais à nos côtés pour que les prochaines élections puissent se passer dans un climat de sérénité et de fraternité », regrette-t-il.
« Ce qu’il a fait comme contribution pour la démocratie en Centrafrique, même si ce n’est pas parfait, nul n’est parfait », conclut-il au sujet de celui à qui il a succédé à l’occasion de la toute première élection démocratique en République Centrafricaine en 1993 et propose quelques jours de deuil national. Mais surtout que André Kolingba soit inhumé « dans la dignité ».
Mais il n’y pas que Patassé. Pascal Koyamené a servi comme Secrétaire Général du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), parti du Président André Kolingba. Pour lui, ce dernier est un homme de paix.
« Le Président Kolingba était un grand homme d’Etat. Un homme qui a toujours œuvré pour la paix, un homme qui a instauré la démocratie dans notre pays. Je crois que ces deux qualités essentielles de démocrate convaincu, le peuple centrafricain n’oubliera jamais », estime-t-il.
Alexandre Nguéndé, député du RDC et 2ème vice Président de l’Assemblée nationale, ne dit pas le contraire. Il va jusqu’à dire que le père fondateur du RDC était « un pèlerin de la paix ».
« Le Président Kolingba est un homme de paix, un père de la nation. Il a beaucoup fait pour notre pays. Grâce à lui, la démocratie centrafricaine s’est enracinée. Il a accepté le verdict des urnes en 1993, il s’est retiré du pouvoir dans l’honneur et la dignité », rappelle-t-il.
Mais il n’y a pas que les hommes politiques qui sont touchés, les « Centrafricains ordinaires » se sont aussi exprimés sur la mort du Président André Kolingba.
Un citoyen rencontré dans la rue et qui a préféré garder l’anonymat se dit surpris mais pas étonné par la nouvelle de la mort de l’ancien Président parce que, dit-il, tout homme est mortel. Pour lui, le défunt président a beaucoup travaillé pour le pays. « C’est un homme d’Etat qui a servi son pays comme il a pu, avec ses qualités et ses limites. J’ai du respect pour lui », affirme-t-il citant quelques réalisations de Kolingba dont l’hôpital communautaire de Bangui.
Cependant, il y a aussi des choses négatives. « Le mauvais côté c’est qu’à un moment, il y a eu des arriérés de salaires, toute la souffrance des fonctionnaires. Mais je pense que quand quelqu’un n’est plus, on ne peut pas lui reprocher ces choses là, ça fait partie de la vie », fait-il remarquer.
Parfait, un autre Centrafricain interrogé, ne garde qu’une seule chose essentielle selon lui, du Président Kolingba. « Le plus grand souvenir que je garde du Président Kolingba, est le fait qu’il a remis le pouvoir au Président Patassé sans problèmes, ce qui est difficile aujourd’hui en Afrique où tous les présidents cherchent à conserver le pouvoir. Mais Kolingba a remis le pouvoir dans la paix et on a connu la paix », commente-t-il.
Narcisse, un homme d’une trentaine d’années rencontré dans une cave se souvient surtout de la sécurité alimentaire à l’époque du Général président.
« Kolingba, le "général cinq étoiles", est un président qui a bien travaillé. Je me souviens qu’il avait mené une politique alimentaire rigoureuse. Il faisait la promotion des activités agro-pastorales, on fêtait la fête dite des moissons, ce qui a fait qu’il y avait l’autosuffisance alimentaire », rappelle-t-il.
Le Général André Kolingba a dirigé la République Centrafricaine de 1981 à 1993. C’est sous son règne que le multipartisme a été instauré dans ce pays. Son principal succès, est le fait d’organiser les premières élections pluralistes en RCA, mais surtout d’avoir accepté son échec face au président Ange Félix Patassé. Celui que les Centrafricains appelaient amicalement « GRAND K », s’est éteint à l’âge de 74 ans.
