"Un groupe de gens non identifiés a attaqué hier soir vers 19h00 locales (17h00 GMT) le bar +La grande étoile+, ils ont tiré sur les clients puis dans la foulée, ont lancé quatre grenades avant de prendre la fuite", a annoncé lundi à l'AFP l'administrateur de Nyakabiga, Richard Niyonkuru.
"Il y a au moins 36 civils blessés, dont une dizaine grièvement (...), ils sont en train d'être soignés dans trois hopitaux de la capitale", a-t-il précisé.
Plusieurs témoins présents dans ce bar dimanche soir ont confirmé cette information à l'AFP. Selon l'un d'entre eux interrogé sous couvert d'anonymat, "ces gens cherchaient uniquement à tuer, ils n'ont pas cherché à voler, ils ont juste commis leur attentat et se sont repliés".
"Si on s'en tient au mode opératoire, l'attentat d'hier (dimanche) ressemble comme deux gouttes d'eau aux autres attentats qui ont frappé Bujumbura récemment", a indiqué à l'AFP M. Niyonkuru.
Entre le 30 juillet et le 6 août, une série d'au moins quatre attaques - notamment à la grenade - avaient frappé des lieux publics de Bujumbura, faisant sept morts et une trentaine de blessés.
Ces attaques avaient installé une certaine psychose dans la capitale.
Le 11 août, le porte-parole de la police, le colonel Pierre Claver Gahungu, avait accusé les Forces nationales de libération (FNL) d'être les responsables d'au moins deux de ces attentats.
Ce nouvel attentat intervient alors que le gouvernement burundais et les FNL doivent reprendre ce lundi leurs négociations de paix qui doivent conduire à la signature d'un accord de cessez-le-feu au cours d'un sommet des chefs d'Etats de la région qui doit se tenir jeudi à Dar es-Salaam (Tanzanie).
Le Burundi tente de sortir de 13 ans de guerre civile entre les rebelles hutus et l'armée, jusqu'à récemment dominée par la minorité tutsie. Les FNL sont le seul mouvement rebelle encore en armes.
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