Message à la nation
Mes Très Chers Compatriotes,
Tous, nous mesurons la période difficile que nous endurons depuis le changement politique du 24 mars 2013. Comme vous le savez tous, notre pays est devenu le sanctuaire de la violence et des autres formes d’atteintes aux droits de l’homme au grand désespoir des Centrafricains qui étaient pourtant favorables à la chute de l’ancien régime. Le changement politique intervenu a suscité de réels espoirs de reconstruction de notre pays, pour qu’il devienne une nation prospère et véritablement démocratique à l’issue des élections inscrites dans l’agenda de la transition. Mais, cette espérance s’est envolée par la persistance et le regain de violence qui n’ont laissé aucune possibilité à une marche sereine et harmonieuse de la transition.
La situation politique et sécuritaire de la République Centrafricaine s’est gravement détériorée suite aux derniers évènements du 4 décembre 2013 qui ont plongé le pays dans un chaos indescriptible et un processus évident de désintégration. La République Centrafricaine coupée de ses grandes villes, les images de personnes déplacées avec leur baluchon sur la tête, des femmes harassées tenant par la main leurs enfants apeurés, des hommes craignant pour leurs vies et leurs sécurités se déplaçant d’une cache à une autre, de nombreuses personnes décharnées se trainant le long des axes routiers, nos populations et nos villes en détresse… Bref ! Ces images de la détresse humaine que nous avions l’habitude de voir à la télévision ne sont plus virtuelles. Elles sont devenues aujourd’hui la réalité centrafricaine, une réalité qui nous rappelle cruellement que « ce n’est pas qu’aux autres que cela arrive » !
Mes Très Chers Compatriotes,
Devant la recrudescence de la violence tant à Bangui que dans l’arrière-pays. Devant les difficultés du Gouvernement de Transition à rétablir l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Devant le risque croissant de disparition de l’unité nationale tant chère aux Centrafricains. Devant le climat d’incertitude peu favorable à une bonne préparation et la tenue des élections en février 2015. Au nom de la solidarité africaine et la nécessité de protéger le peuple Centrafricain exposé à des risques de tous ordres, les Chefs d’Etats et de Gouvernement réunis à l’occasion du 6ème Sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, tenu à Ndjamena du 9 au 10 janvier 2013, ont pris leurs responsabilités en demandant aux deux premiers responsables du pourvoir exécutif de mettre fin à la première expérience de la transition. Dans ce cadre, ils ont obtenu la démission du Président Michel Djotodia et de Me Nicolas Tiangaye de leurs postes respectifs de Chef de l’Etat et Premier Ministre de la Transition. Le vide institutionnel ainsi crée est vite comblé par l’intérim du Chef de l’Etat de Transition que j’assure conformément aux dispositions de l’article 23 de la Loi n°13.001 du 18 juillet 2013 portant Charte Constitutionnelle de la République Centrafricaine.
En conséquence, les dispositions suivantes sont prises pour assurer la poursuite de la transition et la marche de l’Etat :
La Charte Constitutionnelle de Transition reste la loi fondamentale du pays et sera appliquée en vue de la désignation du futur Chef de l’Etat de Transition par le Conseil National de Transition ;
Un Premier Ministre de Transition sera désigné après l’élection du Chef de l’Etat de Transition, lequel formera un Gouvernement inclusif d’Union Nationale après consultation de toutes les forces vives de la Nation ;
Les Ministres du Gouvernement démissionnaire sont autorisés à gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination du Premier Ministre et la formation du Gouvernement. Je demande, cependant, aux Directeurs de Cabinet des différents départements ministériels, d’organiser la reprise immédiate du travail pour permettre la marche de l’Etat et l’exécution des services publics.
Les Accords et Traités Internationaux régulièrement ratifiés restent en vigueur.
Mes Très Chers Compatriotes,
L’objectif de l’intérim que j’assure à partir de ce jour vise à rectifier la transition à travers l’élection d’un nouveau Chef de l’Etat de Transition et la mise en place d’un Gouvernement plus efficace et plus apte à régler les problèmes du pays. Je donne l’engagement que l’élection du Chef de l’Etat de Transition sera organisée dans les conditions et délai fixés à l’article 23 de la Loi n°013.001 du 18 juillet 2013 portant Charte Constitutionnelle de Transition en République Centrafricaine. Aussi, je m’engage à travailler avec toutes les forces vives de la Nation sans aucune distinction pour la réalisation de cet objectif. Je demande à chaque Centrafricaine et chaque Centrafricain d’observer le calme et faire confiance à l’action que nous engageons, dès ce jour, en vue de la poursuite de la transition dans un climat de paix et de sécurité.
A ce tournant décisif de l’histoire de notre pays, nous lançons un appel pressant aux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) où qu’ils se trouvent à regagner les rangs pour soutenir l’action du Gouvernement qui sera mis en place. Les éléments de l’ex-séléka et ceux des anti balakas qui répondent aux critères de servir l’armée nationale trouveront leur place au sein des Forces Armées Centrafricaines dans le cadre du Programme DDR qui sera relancé après la mise en place du Gouvernement. Je demande à toutes les filles et tous les fils de Centrafrique à s’engager pour la réconciliation et le pardon car notre pays a besoin de toute son énergie et de tous ses enfants pour se remettre debout. Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut être à la hauteur de nos ambitions et de l’Histoire. Et pour cela nous devons avoir le sens de la magnanimité et celui du dialogue. Permettez-moi donc, mes chers compatriotes de toutes nos communautés et toutes nos confessions, de vous inviter une fois de plus, à vous pardonner les uns les autres.
Par ailleurs, nous devons rester ouverts à tous les souffles et toutes les bonnes volontés qui se sont exprimés pour venir à nos côtés nous aider à sortir de ces moments difficiles. Nous devons comprendre et apprécier à sa juste valeur le formidable élan de solidarité qui s’est manifesté pour la préservation de notre pays en tant qu’Etat et l’effort de sauvegarde de la cohésion entre les différentes communautés qui le composent.
L’Union Africaine, les Nations Unies et nos partenaires bilatéraux et multilatéraux ne sauraient être nos ennemis. Ce sont au contraire des mains amies qui nous soutiennent, soucieuses de nos problèmes internes certes, mais aussi des menaces qu’en ce moment la République Centrafricaine, jadis porteuse de paix, représente pour la sécurité, de la sous-région et de l’Afrique dans son ensemble. Nous devons, et justement pour rétablir l’ordre et la sécurité accepter cette solidarité. C’est pourquoi, je vous demande de cesser à partir de ce jour toute hostilités et actes d’animosité à l’égard des éléments du contingent tchadiens participant aux opérations de la Misca, de même qu’il faut arrêter tout acte de violence contre nos frères tchadiens vivant en République Centrafricaine qui n’ont rien à voir avec la folie meurtrière de quelques égarés de même nationalité ou autres arrivés en terre centrafricaine par pure aventure.
Le Tchad est un pays frère qui partage une longue histoire de fraternité et d’amour avec notre pays. Nous devons donc éviter les actes de violence qui mettent en péril cette fraternité et solidarité qui se sont toujours manifestées entre nos deux peuples. Pour les autres actes de violence et de pillages observés depuis la démission du Président Michel Djotodia AM NONDROKO le 10 janvier 2014, je dis à leurs auteurs que l’anarchie est terminée. Le devoir m’interpelle aujourd’hui d’agir en vue de rétablir l’ordre et la sécurité publique sans attendre l’élection du nouveau Chef de l’Etat de Transition, Dans ce cadre, je vais convoquer dans les heures qui suivent une réunion du Conseil de Sécurité Nationale pour arrêter les mesures urgentes de sécurité à prendre. D’ores et déjà, je préviens les amoureux du pillage des biens d’autrui, les tireurs d’armes de guerres embusqués dans les quartiers, que les troubles à l’ordre public seront sans pitié réprimer dans les heures qui suivent car nous devons mettre fin à l’anarchie et au chaos.
Je demande à tous mes compatriotes de croire que la République Centrafricaine ne s’effondrera pas, malgré les rudes épreuves qu’elle a vécues. Il n’y a aucune raison de désespérer. Nous sommes un Peuple digne, un Peuple courageux. Tous ensembles nous relèverons tous les défis auxquels nous sommes confrontés. Notre Centrafrique se redressera encore plus fier, encore plus solide grâce à l’engagement et au travail de ses filles et fils. Les actes nuisibles de quelques-uns de ses enfants, momentanément égarés et ceux de quelques aventuriers et chasseurs de prime ne doivent pas occulter l’atout majeur que nous avons : celui d’avoir une majorité de Centrafricains qui aiment leurs pays, des hommes et des femmes qui ont la réelle volonté de travailler pour le relever. La République Centrafricaine ne s’effondrera pas parce qu’elle n’a pas dans sa culture les germes de la haine et de la division.
Enfin, la République Centrafricaine ne s’effondrera pas parce qu’elle n’est pas seule. Elle bénéficie, aujourd’hui, du soutien de la communauté internationale et des pays frères et amis. Si vous faites confiance à la nouvelle impulsion qui sera donnée à partir de la rectification de la transition, je vous en donne l’assurance, dans très peu de temps, notre pays sera débarrassé de la violence et l’insécurité qui le paralysent et redeviendra lui-même : un pays d’accueil pour tout le monde, un pays de tolérance pour les religions, un pays qui ne sera plus une menace pour ses voisins, un pays qui élira bientôt son futur Président à l’issue d’élections irréprochables.
Mes Très Chers Compatriotes,
Je rendrai visite dans les heures qui suivent aux nombreux déplacés internes pour voir leurs conditions et étudier les possibilités d’une assistance du Gouvernement en vue de leur retour à leurs lieux de résidences habituelles. L’une des urgences porte également sur une réunion que je présiderai très rapidement avec les partenaires et les services du Ministère des Finances pour étudier la question du paiement des salaires des fonctionnaires qui reste une obligation régalienne de l’Etat. Pour terminer, je m’incline très pieusement sur la mémoire de toutes nos sœurs et tous nos frères qui ont perdu leurs vies depuis les derniers évènements qu’a connus notre pays.
Je prie Dieu Tout Puissant de les accueillir dans son Royaume et que leurs âmes reposent en paix.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple !
Vive la République Centrafricaine éternelle, une et indivisible !
Mes Très Chers Compatriotes,
Tous, nous mesurons la période difficile que nous endurons depuis le changement politique du 24 mars 2013. Comme vous le savez tous, notre pays est devenu le sanctuaire de la violence et des autres formes d’atteintes aux droits de l’homme au grand désespoir des Centrafricains qui étaient pourtant favorables à la chute de l’ancien régime. Le changement politique intervenu a suscité de réels espoirs de reconstruction de notre pays, pour qu’il devienne une nation prospère et véritablement démocratique à l’issue des élections inscrites dans l’agenda de la transition. Mais, cette espérance s’est envolée par la persistance et le regain de violence qui n’ont laissé aucune possibilité à une marche sereine et harmonieuse de la transition.
La situation politique et sécuritaire de la République Centrafricaine s’est gravement détériorée suite aux derniers évènements du 4 décembre 2013 qui ont plongé le pays dans un chaos indescriptible et un processus évident de désintégration. La République Centrafricaine coupée de ses grandes villes, les images de personnes déplacées avec leur baluchon sur la tête, des femmes harassées tenant par la main leurs enfants apeurés, des hommes craignant pour leurs vies et leurs sécurités se déplaçant d’une cache à une autre, de nombreuses personnes décharnées se trainant le long des axes routiers, nos populations et nos villes en détresse… Bref ! Ces images de la détresse humaine que nous avions l’habitude de voir à la télévision ne sont plus virtuelles. Elles sont devenues aujourd’hui la réalité centrafricaine, une réalité qui nous rappelle cruellement que « ce n’est pas qu’aux autres que cela arrive » !
Mes Très Chers Compatriotes,
Devant la recrudescence de la violence tant à Bangui que dans l’arrière-pays. Devant les difficultés du Gouvernement de Transition à rétablir l’ordre et la sécurité sur l’ensemble du territoire national. Devant le risque croissant de disparition de l’unité nationale tant chère aux Centrafricains. Devant le climat d’incertitude peu favorable à une bonne préparation et la tenue des élections en février 2015. Au nom de la solidarité africaine et la nécessité de protéger le peuple Centrafricain exposé à des risques de tous ordres, les Chefs d’Etats et de Gouvernement réunis à l’occasion du 6ème Sommet de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale, tenu à Ndjamena du 9 au 10 janvier 2013, ont pris leurs responsabilités en demandant aux deux premiers responsables du pourvoir exécutif de mettre fin à la première expérience de la transition. Dans ce cadre, ils ont obtenu la démission du Président Michel Djotodia et de Me Nicolas Tiangaye de leurs postes respectifs de Chef de l’Etat et Premier Ministre de la Transition. Le vide institutionnel ainsi crée est vite comblé par l’intérim du Chef de l’Etat de Transition que j’assure conformément aux dispositions de l’article 23 de la Loi n°13.001 du 18 juillet 2013 portant Charte Constitutionnelle de la République Centrafricaine.
En conséquence, les dispositions suivantes sont prises pour assurer la poursuite de la transition et la marche de l’Etat :
La Charte Constitutionnelle de Transition reste la loi fondamentale du pays et sera appliquée en vue de la désignation du futur Chef de l’Etat de Transition par le Conseil National de Transition ;
Un Premier Ministre de Transition sera désigné après l’élection du Chef de l’Etat de Transition, lequel formera un Gouvernement inclusif d’Union Nationale après consultation de toutes les forces vives de la Nation ;
Les Ministres du Gouvernement démissionnaire sont autorisés à gérer les affaires courantes jusqu’à la nomination du Premier Ministre et la formation du Gouvernement. Je demande, cependant, aux Directeurs de Cabinet des différents départements ministériels, d’organiser la reprise immédiate du travail pour permettre la marche de l’Etat et l’exécution des services publics.
Les Accords et Traités Internationaux régulièrement ratifiés restent en vigueur.
Mes Très Chers Compatriotes,
L’objectif de l’intérim que j’assure à partir de ce jour vise à rectifier la transition à travers l’élection d’un nouveau Chef de l’Etat de Transition et la mise en place d’un Gouvernement plus efficace et plus apte à régler les problèmes du pays. Je donne l’engagement que l’élection du Chef de l’Etat de Transition sera organisée dans les conditions et délai fixés à l’article 23 de la Loi n°013.001 du 18 juillet 2013 portant Charte Constitutionnelle de Transition en République Centrafricaine. Aussi, je m’engage à travailler avec toutes les forces vives de la Nation sans aucune distinction pour la réalisation de cet objectif. Je demande à chaque Centrafricaine et chaque Centrafricain d’observer le calme et faire confiance à l’action que nous engageons, dès ce jour, en vue de la poursuite de la transition dans un climat de paix et de sécurité.
A ce tournant décisif de l’histoire de notre pays, nous lançons un appel pressant aux éléments des Forces Armées Centrafricaines (FACA) où qu’ils se trouvent à regagner les rangs pour soutenir l’action du Gouvernement qui sera mis en place. Les éléments de l’ex-séléka et ceux des anti balakas qui répondent aux critères de servir l’armée nationale trouveront leur place au sein des Forces Armées Centrafricaines dans le cadre du Programme DDR qui sera relancé après la mise en place du Gouvernement. Je demande à toutes les filles et tous les fils de Centrafrique à s’engager pour la réconciliation et le pardon car notre pays a besoin de toute son énergie et de tous ses enfants pour se remettre debout. Aujourd’hui, plus que jamais, il nous faut être à la hauteur de nos ambitions et de l’Histoire. Et pour cela nous devons avoir le sens de la magnanimité et celui du dialogue. Permettez-moi donc, mes chers compatriotes de toutes nos communautés et toutes nos confessions, de vous inviter une fois de plus, à vous pardonner les uns les autres.
Par ailleurs, nous devons rester ouverts à tous les souffles et toutes les bonnes volontés qui se sont exprimés pour venir à nos côtés nous aider à sortir de ces moments difficiles. Nous devons comprendre et apprécier à sa juste valeur le formidable élan de solidarité qui s’est manifesté pour la préservation de notre pays en tant qu’Etat et l’effort de sauvegarde de la cohésion entre les différentes communautés qui le composent.
L’Union Africaine, les Nations Unies et nos partenaires bilatéraux et multilatéraux ne sauraient être nos ennemis. Ce sont au contraire des mains amies qui nous soutiennent, soucieuses de nos problèmes internes certes, mais aussi des menaces qu’en ce moment la République Centrafricaine, jadis porteuse de paix, représente pour la sécurité, de la sous-région et de l’Afrique dans son ensemble. Nous devons, et justement pour rétablir l’ordre et la sécurité accepter cette solidarité. C’est pourquoi, je vous demande de cesser à partir de ce jour toute hostilités et actes d’animosité à l’égard des éléments du contingent tchadiens participant aux opérations de la Misca, de même qu’il faut arrêter tout acte de violence contre nos frères tchadiens vivant en République Centrafricaine qui n’ont rien à voir avec la folie meurtrière de quelques égarés de même nationalité ou autres arrivés en terre centrafricaine par pure aventure.
Le Tchad est un pays frère qui partage une longue histoire de fraternité et d’amour avec notre pays. Nous devons donc éviter les actes de violence qui mettent en péril cette fraternité et solidarité qui se sont toujours manifestées entre nos deux peuples. Pour les autres actes de violence et de pillages observés depuis la démission du Président Michel Djotodia AM NONDROKO le 10 janvier 2014, je dis à leurs auteurs que l’anarchie est terminée. Le devoir m’interpelle aujourd’hui d’agir en vue de rétablir l’ordre et la sécurité publique sans attendre l’élection du nouveau Chef de l’Etat de Transition, Dans ce cadre, je vais convoquer dans les heures qui suivent une réunion du Conseil de Sécurité Nationale pour arrêter les mesures urgentes de sécurité à prendre. D’ores et déjà, je préviens les amoureux du pillage des biens d’autrui, les tireurs d’armes de guerres embusqués dans les quartiers, que les troubles à l’ordre public seront sans pitié réprimer dans les heures qui suivent car nous devons mettre fin à l’anarchie et au chaos.
Je demande à tous mes compatriotes de croire que la République Centrafricaine ne s’effondrera pas, malgré les rudes épreuves qu’elle a vécues. Il n’y a aucune raison de désespérer. Nous sommes un Peuple digne, un Peuple courageux. Tous ensembles nous relèverons tous les défis auxquels nous sommes confrontés. Notre Centrafrique se redressera encore plus fier, encore plus solide grâce à l’engagement et au travail de ses filles et fils. Les actes nuisibles de quelques-uns de ses enfants, momentanément égarés et ceux de quelques aventuriers et chasseurs de prime ne doivent pas occulter l’atout majeur que nous avons : celui d’avoir une majorité de Centrafricains qui aiment leurs pays, des hommes et des femmes qui ont la réelle volonté de travailler pour le relever. La République Centrafricaine ne s’effondrera pas parce qu’elle n’a pas dans sa culture les germes de la haine et de la division.
Enfin, la République Centrafricaine ne s’effondrera pas parce qu’elle n’est pas seule. Elle bénéficie, aujourd’hui, du soutien de la communauté internationale et des pays frères et amis. Si vous faites confiance à la nouvelle impulsion qui sera donnée à partir de la rectification de la transition, je vous en donne l’assurance, dans très peu de temps, notre pays sera débarrassé de la violence et l’insécurité qui le paralysent et redeviendra lui-même : un pays d’accueil pour tout le monde, un pays de tolérance pour les religions, un pays qui ne sera plus une menace pour ses voisins, un pays qui élira bientôt son futur Président à l’issue d’élections irréprochables.
Mes Très Chers Compatriotes,
Je rendrai visite dans les heures qui suivent aux nombreux déplacés internes pour voir leurs conditions et étudier les possibilités d’une assistance du Gouvernement en vue de leur retour à leurs lieux de résidences habituelles. L’une des urgences porte également sur une réunion que je présiderai très rapidement avec les partenaires et les services du Ministère des Finances pour étudier la question du paiement des salaires des fonctionnaires qui reste une obligation régalienne de l’Etat. Pour terminer, je m’incline très pieusement sur la mémoire de toutes nos sœurs et tous nos frères qui ont perdu leurs vies depuis les derniers évènements qu’a connus notre pays.
Je prie Dieu Tout Puissant de les accueillir dans son Royaume et que leurs âmes reposent en paix.
Que Dieu bénisse la République Centrafricaine et son Peuple !
Vive la République Centrafricaine éternelle, une et indivisible !