la sécurité menacée en RCA

Bangui, 3 juillet (ACAP)- Le chef de l’Etat Centrafricain, François Bozizé, a reconnu dimanche 2 juillet 2006, dans une déclaration radiotélévisée que « la sécurité est gravement menacée dans la partie septentrionale du pays, qui vit pratiquement sous occupation et qui met en cause l’intégrité du territoire national ».



« D’ores et déjà, j’ai saisi sur la question toutes les instances internationales et régionales auxquelles appartient la République Centrafricaine, ainsi que les amis avec qui nous avons des accords particuliers », a annoncé François Bozizé.

Il a également reconnu que la RCA est depuis quelque temps régulièrement attaquée par des « individus sanguinaires et criminels » qui ne disent pas leurs noms, mais qui sont « soutenus par des puissances étrangères hostiles aux efforts que le régime est en train de déployer pour réhabiliter la personnalité internationale de la République Centrafricaine sur tous les plans ».

Devant ces attaques répétées, le Président Bozizé a lancé un appel solennel à la solidarité nationale, car, a-t-il dit, « de telles agressions ne portent pas seulement atteinte à l’intégrité du pays, mais sur l’indépendance de tout un chacun ».

M. Bozizé a aussi déclaré que « l’armée centrafricaine est actuellement équipée grâce aux pays amis, et est maintenant capable de s’opposer aux agressions extérieures », demandant par la même occasion aux soldats centrafricains d’avoir confiance en eux-mêmes et à leur hiérarchie.

En tant que chef suprême des armées, le Général d’Armée François Bozizé a ordonné aux militaires de « s’opposer de partout, avec la plus grande détermination aux criminels qui tentent de s’attaquer à la République Centrafricaine ».

Il a mis en garde les soldats indisciplinés et sans courage qui, selon lui, n’ont pas leur place dans l’armée centrafricaine. Il a ordonné que désormais, « tout acte d’insubordination soit sévèrement puni et que quiconque commet une faute grave devant ou à proximité de l’ennemi soit immédiatement sanctionné et traduit devant les tribunaux compétents ».

Le Président Centrafricain intervient une semaine après une attaque du détachement mixte FACA – FOMUC, par des hommes armés non identifiés à Gordil (1043 km au nord de Bangui, faisant officiellement 14 morts dans le camp des loyalistes, dont deux (2) éléments de la Force multinationale de la CEMAC (FOMUC).

Lundi 3 Juillet 2006
Dagoulou/ACAP
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