Le programme du séjour du chef de la diplomatie chinoise à Bangui prévoit la signature de plusieurs accords de coopération entre la République populaire de Chine et la République Centrafricaine. Selon les informations recueillies auprès de la diplomatie centrafricaine, ces accords touchent entre autres la remise des dettes contractées par la RCA auprès de la Chine, un accord de coopération technique et un accord commercial concernant l’élargissement de la liste des marchandises importées.
Hormis ces grands dossiers, on parle aussi de l’ouverture d’une cimenterie, de la construction d’une centrale hydroélectrique à Boali (90 km au nord de Bangui), de la construction d’un Palais de congrès, une sorte de building administratif, doté d’une grande salle de conférence pouvant abriter les grandes réunions à dimension internationale et la réhabilitation de l’hôpital de l’Amitié, construite dans les années 90 grâce à la coopération chinoise.
Depuis les années 60 où la République populaire de Chine a établi des relations diplomatiques avec la République Centrafricaine, plusieurs actions sont menées dans le cadre de cette coopération dynamique surtout dans les domaines agro-pastoral, sanitaire, culturel et sportif avec la construction à Bangui d’un stade de 20000 places qui a coûté environ 12 milliards FCFA, inauguré le 30 décembre dernier.
La Chine intervient régulièrement en accordant à la République Centrafricaine des aides budgétaires dont la dernière en date, d’une valeur de 3,5 milliards FCFA, a été octroyée en décembre dernier.
La République populaire de Chine est également au côté de la RCA dans le domaine de la télécommunication, avec la signature d’un contrat de 7 milliards FCFA entre la Société Chinoise ZTE corporation et le ministère en charge des Télécommunications, et de la communication, avec une assistance technique pour la maintenance de l’émetteur de la radio nationale au centre de diffusion de Bimbo.
Les relations de coopération entre les deux pays se sont approfondies grâce au sommet de Beijing couplé à la troisième conférence du Forum sur la coopération Chine-Afrique qui s’est tenu du 3 au 5 novembre 2006.
Quelque 40 chefs d’Etat avaient participé à ce sommet de Beijing conçu par ses promoteurs comme un outil permettant de renforcer les consultations et élargir la coopération sur la base de l’égalité et des avantages mutuels, et par l’importance égale qu’il accorde au dialogue et à la coopération économique et commerciale en vue de promouvoir un développement commun.
Lors de ce forum, M. Li Zhaoxing s’était dit persuadé que « l’organisation du sommet de Beijing dans le cadre du Forum sur la coopération Chine-Afrique est favorable non seulement au développement commun des deux parties, mais aussi à la paix, au développement et au progrès dans le monde. Dans ce sens, ce sommet revêt une grande portée. Grâce à lui, la coopération et l’unité entre la Chine et l’Afrique se renforceront davantage ».
Du premier établissement de relations diplomatiques avec un pays africain (Egypte) en 1956 à la restauration des relations diplomatiques avec le Sénégal à la fin 2005, 48 des 53 Etats africains entretiennent des relations diplomatiques avec la Chine.
Notez qu’en avril dernier, le président de la République populaire de Chine, M. Hu Jintao avait effectué en Afrique une visite officielle qui l’avait conduit notamment au Maroc, au Nigéria et au Kenya.
En juin 2006, c’était le tour du Premier ministre chinois Wen Jia bao de visiter sept (7) pays africains.
En matière de développement économique, et selon les statistiques de l’ONU, en 2005, la Chine a contribué de manière active au développement économique de l’Afrique. En effet en 2005, l’Afrique a enregistré un taux de croissance économique de 5,2%, et la plus grande partie de celui-ci est due au développement du commerce entre la Chine et l’Afrique.