Au cours de cette session, les membres du CNEF ont adopté le Procès-Verbal de la réunion du 23 juillet 2024 et l’état de mise en œuvre des résolutions adoptées des précédentes sessions, avant d’examiner l’évolution récente de l’environnement économique international, la conjoncture économique nationale à fin de septembre 2024 et les perspectives macroéconomiques pour l’année 2024.
Au plan international, le comité a noté la poursuite de la résilience de l’activité économique mondiale, avec une croissance qui devrait s’établir à 32% en 2024 ; contre 3,3% en 2023, en relation avec le maintien de la confiance dans le secteur privé, la stabilité de prix de l’énergie, et le redressement du marché de travail dans la plupart des pays avancés.
Au niveau national, les membres du CNEF ont pris acte de la légère reprise des activités économiques à fin septembre 2024, en rapport essentiellement avec l’amélioration de la situation sécuritaire, la reprise des appuis budgétaires par certains partenaires techniques et financiers et la poursuite de la mise en œuvre des réformes structurelles arrêtées dans le cadre du programme appuyé par une facilité Elargie de Crédit(FEC) du FMI. Sur le front des prix, une détente des pressions inflationnistes a été observée au cours de la période sous revue, avec un taux d’inflation qui s’est établi à 1,2%, en moyenne annuelle, à fin septembre 2024, contre 4,3% une année auparavant, en lien essentiellement avec les mesures prises par le Gouvernement en vue de démanteler l’ensemble des barrières illégales sur les routières.
Pour ce qui concerne les perspectives macroéconomiques pour 2024, elles seraient caractérisées par : une croissance du PIB réel de 1,6% en 2024, contre 1,0 en 2023 ; une atténuation des tensions inflationnistes, avec un taux d’inflation qui s’établirait à 2,2% à fin décembre 2024, en moyenne annuelle, contre 3,0% un an plus tôt ; une légère augmentation de déficit budgétaire, base engagements, hors dons à 10,2% du PIB, contre 9,8% du PIB en 2023 une réduction du déficit des transactions courantes, transferts inclus, à 2,1% du PIB, contre 3,7% du PIB en 2023 ; et une progression de la masse monétaire de 12,3% en 2024, contre 8,0% en 2023, en liaison avec l’évolution de ses contreparties.
Poursuivant ses travaux, les membres du CNEF ont pris note de l’évolution des activités du système bancaire à fin juillet 2024, du secteur de la microfinance à fin septembre 2024 et du marché financier régional au 30 septembre 2024.
Ils ont, en outre, pris acte de l’exécution du budget de l’exercice 2024 et adopté les prévisions budgétaires pour l’exercice 2025.
Enfin, le CNEF a pris connaissance de la situation des Taux Effectif Global(TEG) au troisième trimestre 2024 qui a mis en exergue la persistance du coût élevé des crédits bancaires en République Centrafricaine, du compte-rendu de la réunion du Comité Technique de la Société Centrafricaine de Recouvrement des Créances, ainsi que des communiqués du Comité Ministériel de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale, du Conseil d’Administration et du Comité Politique Monétaire de la BEAC.