Transfert à la CPI de l’ex-coordonnateur des miliciens anti-balaka Patrice-Edouard Ngaïssona

Bangui, 23 jan. (ACAP)- La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé, par un communiqué mercredi 23 janvier, le transfert à La Haye, aux Pays-Bas, de l’ancien coordonnateur des miliciens anti-balaka, Patrice-Edouard Ngaïssona, arrêté le 12 décembre dernier en France.



Patrice-Edouard Ngaïssona
« Ce transfert fait suite à l'accomplissement des procédures nationales nécessaires en France, où il avait été arrêté le 12 décembre 2018 », précise la CPI dans son communiqué, ajoutant que « Le Greffier de la CPI, M. Peter Lewis, a remercié les autorités de la République française et de l'État hôte, les Pays-Bas, pour leur coopération dans l'arrestation et le transfert de M. Ngaïssona à la Cour ».

« La date de la première comparution de M. Ngaïssona devant la Chambre préliminaire II sera annoncée prochainement », indique le communiqué.

Ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et président de la fédération centrafricaine de football, Patrice-Edouard Ngaïssona fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la Chambre préliminaire II de la CPI pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité imputables aux milices anti-balaka dont s’afficha comme le coordonnateur général en 2014-2015.

Le transfert à la Haye de M. Ngaïssona intervient après celui d’Alfred Yékatom, dit Rombhot, autre chef de milice anti-balaka, poursuivi par la CPI en raison de charges similaires.

En réaction aux exactions de la coalition rebelle dénommée "Séléka", qui renversa le régime du général François Bozizé le 24 mars 2013, des milices d'auto-défense baptisées "anti-balaka" se formèrent dans toute la RCA et M. Ngaïssona en revendiqua la coordination générale. 
 

Mercredi 23 Janvier 2019
Acap Rédaction
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