Ouverture lundi à Bangui du procès d’un responsable de presse

Bangui, 18 mars (ACAP)-Le président du Groupement des éditeurs de la presse privée indépendante de Centrafrique (Geppic), Michel Alkhaly Ngady, devrait comparaître lundi 19 mars devant le tribunal correctionnel de Bangui pour incitation à la désobéissance et trouble à l’ordre public.



Suite à une plainte du Haut Conseil de la Communication (Hcc), M. Ngady a été interpellé le 12 mars dernier et placé en garde à vue au commissariat de police du port de Bangui, avant d’être transféré, 3 jours plus tard, à la maison d’arrêt de Ngaragba.

A l’issue d’une assemblée générale de son organisation, début mars dernier, le président du Geppic avait publié un communiqué déclarant « nulle et de nul effet » une décision du Hcc interdisant pour un mois la publication de l’hebdomadaire « Le Centrafriqu’Un » à cause d’un article intitulé « Les Tchadiens se vantent de tuer impunément ».

Principale organisation des patrons de presse de Centrafrique, le Geppic conteste l’autorité de l’instance de régulation des médias au motif que certains de ses membres auraient été désignés en violation de la loi.

En conséquence, il a appelé ses adhérents à ne pas procéder au dépôt légal de leurs livraisons prescrit pour le Hcc et à boycotter toute manifestation impliquant des représentants de celui-ci.

Du côté du gouvernement, on est préoccupé par les conséquences éventuelles de ce procès qui intervient un mois avant la tenue des Etats Généraux des médias considérés comme un tournant dans le processus de modernisation du secteur de la communication et dont les préparatifs étaient jusqu’ici pilotés par le Hcc.

En signe de solidarité avec leur président, les adhérents du Geppic ont décidé d’observer des journées sans journaux à partir de ce lundi.



Dimanche 18 Mars 2007
Simon-Pierre N’douba/ACAP
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