Dans une déclaration bilan faite lors d’un banquet au palais présidentiel devant le gotha politique centrafricain et le corps diplomatique, François Bozizé a expliqué que cet appui était nécessaire aux projets de développement prévus pour être réalisés avec les produits de l’emprunt obligataire dont il a annoncé le retrait du projet quelques instants auparavant.
Annoncé le 29 mai dernier par le Premier ministre Elie Doté, cet emprunt obligataire devait permettre au gouvernement de mobiliser 45 milliards F CFA sur le marché financier régional pour réaliser des investissements dans les secteurs des infrastructures et de l’énergie, entre autres.
François Bozizé s’est toutefois montré optimiste pour l’avenir de son pays, estimant que la reprise des relations avec les institutions de Bretton Woods en décembre dernier « augure de bonnes perspectives pour l’accès de la République Centrafricaine au programme des pays pauvres très endettés (PPTE) et à l’initiative multilatérale d’allègement de la dette (MDRI).
Tout en saluant les réformes majeures entreprises par le gouvernement dans le domaine de l'économie avec le contrôle physique des fonctionnaires et la réforme des douanes notamment, il a convenu que "reconstruire un pays déboussolé, ruiné et lui redonner une vigueur économique, financière, est un labeur de longue haleine qui sollicite le concours de toutes les institutions et de toutes les forces vives de la nation".
Il a, en conséquence, invité ses compatriotes à "un travail opiniâtre, une gestion rigoureuse et dans l'austérité".