Les forces armées du colonel Kadhafi sont engagées dans un bras de fer de plus en plus sanglant pour le maintenir à la tête du pays. Selon la chaîne Al Djazira, qui cite des témoins, des appareils de l'armée de l'air ont ouvert le feu à munitions réelles lundi sur des foules de manifestants antigouvernementaux à Tripoli, la capitale.
S'exprimant à la télévision libyenne pendant 22 secondes, Kadhafi a démenti les informations selon lesquelles il aurait fui au Venezuela, dirigé par son ami Hugo Chavez.
"Je veux montrer que je suis à Tripoli et non au Venezuela. Ne croyez pas les chaînes (de télévision) qui appartiennent à des chiens errants", a-t-il déclaré sous un gigantesque parapluie depuis sa voiture.
Lundi, à Bruxelles, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, avait déclaré avoir connaissance d'informations suggérant que Kadhafi aurait fui la Libye et serait en route pour le Venezuela.
"Je voulais dire quelque chose aux jeunes de la place Verte (à Tripoli) et veiller tard avec eux mais il a commencé à pleuvoir. Dieu merci, c'est une bonne chose", a ajouté Kadhafi, arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat militaire en 1969 contre le roi Idriss.
Selon un bilan établi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch à partir d'informations recueillies dans les hôpitaux, au moins 233 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.
Jusque-là confiné dans l'est du pays, autour de la ville de Benghazi, qui serait tombée lundi aux mains des manifestants, le mouvement de contestation a gagné Tripoli, la capitale.
Au septième jour des manifestations, le clan Kadhafi commence à se fissurer. Des officiers de l'armée ont appelé les soldats à "rallier le peuple" et deux pilotes de chasse de l'armée libyenne se sont enfuis à bord de leurs avions sur l'île de Malte où ils ont fait défection.
Aux premières heures de mardi, la situation semblait calme à Tripoli, située sur la côte méditerranéenne.
"Il y a de fortes pluies en ce moment, les gens sont donc chez eux", a indiqué un habitant. "Je suis dans l'est de la ville et je n'entends aucun heurt."
Un peu plus tôt, un autre habitant de la capitale avait déclaré que l'armée libyenne bombardait de nombreux sites.
"Ce à quoi nous assistons est inimaginable. Des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air bombardent aveuglément un quartier après l'autre. Il y a de nombreux, nombreux morts", avait alors indiqué Mohamed Saleh à Al Djazira.
CONDAMNATION INTERNATIONALE
Le Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir ce mardi pour discuter de la crise libyenne, selon des diplomates.
Les récentes révolutions en Tunisie et en Egypte qui ont eu raison de leurs dirigeants respectifs a provoqué une onde de choc dans le monde arabe et ont inspiré les manifestants Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé à "mettre fin à ce bain de sang inacceptable". Les ministres des Affaires étrangères européens ont condamné la mort de manifestants et se sont engagés à soutenir une transition démocratique.
Des diplomates de la mission des Nations unies en Libye se sont rangés aux côtés de la population et ont appelé l'armée libyenne à renverser le "tyran Mouammar Kadhafi".
Enfin, l'armée égyptienne a annoncé le retrait des gardes-frontière libyens en poste à la frontière entre la Libye et l'Egypte.
S'exprimant à la télévision libyenne pendant 22 secondes, Kadhafi a démenti les informations selon lesquelles il aurait fui au Venezuela, dirigé par son ami Hugo Chavez.
"Je veux montrer que je suis à Tripoli et non au Venezuela. Ne croyez pas les chaînes (de télévision) qui appartiennent à des chiens errants", a-t-il déclaré sous un gigantesque parapluie depuis sa voiture.
Lundi, à Bruxelles, le chef de la diplomatie britannique, William Hague, avait déclaré avoir connaissance d'informations suggérant que Kadhafi aurait fui la Libye et serait en route pour le Venezuela.
"Je voulais dire quelque chose aux jeunes de la place Verte (à Tripoli) et veiller tard avec eux mais il a commencé à pleuvoir. Dieu merci, c'est une bonne chose", a ajouté Kadhafi, arrivé au pouvoir à la faveur d'un coup d'Etat militaire en 1969 contre le roi Idriss.
Selon un bilan établi par l'organisation de défense des droits de l'homme Human Rights Watch à partir d'informations recueillies dans les hôpitaux, au moins 233 personnes ont été tuées lors d'affrontements entre forces de l'ordre et manifestants.
Jusque-là confiné dans l'est du pays, autour de la ville de Benghazi, qui serait tombée lundi aux mains des manifestants, le mouvement de contestation a gagné Tripoli, la capitale.
Au septième jour des manifestations, le clan Kadhafi commence à se fissurer. Des officiers de l'armée ont appelé les soldats à "rallier le peuple" et deux pilotes de chasse de l'armée libyenne se sont enfuis à bord de leurs avions sur l'île de Malte où ils ont fait défection.
Aux premières heures de mardi, la situation semblait calme à Tripoli, située sur la côte méditerranéenne.
"Il y a de fortes pluies en ce moment, les gens sont donc chez eux", a indiqué un habitant. "Je suis dans l'est de la ville et je n'entends aucun heurt."
Un peu plus tôt, un autre habitant de la capitale avait déclaré que l'armée libyenne bombardait de nombreux sites.
"Ce à quoi nous assistons est inimaginable. Des avions et des hélicoptères de l'armée de l'air bombardent aveuglément un quartier après l'autre. Il y a de nombreux, nombreux morts", avait alors indiqué Mohamed Saleh à Al Djazira.
CONDAMNATION INTERNATIONALE
Le Conseil de sécurité de l'Onu doit se réunir ce mardi pour discuter de la crise libyenne, selon des diplomates.
Les récentes révolutions en Tunisie et en Egypte qui ont eu raison de leurs dirigeants respectifs a provoqué une onde de choc dans le monde arabe et ont inspiré les manifestants Moyen-Orient et en Afrique du Nord.
La secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, a appelé à "mettre fin à ce bain de sang inacceptable". Les ministres des Affaires étrangères européens ont condamné la mort de manifestants et se sont engagés à soutenir une transition démocratique.
Des diplomates de la mission des Nations unies en Libye se sont rangés aux côtés de la population et ont appelé l'armée libyenne à renverser le "tyran Mouammar Kadhafi".
Enfin, l'armée égyptienne a annoncé le retrait des gardes-frontière libyens en poste à la frontière entre la Libye et l'Egypte.