Maroc : Le mandat d'arrêt contre le président el-Béchir est une décision politique visant l'intégrité du Soudan

RABAT, 9 mars (Xinhua) -- L'ambassadeur du Soudan au Maroc M. Yahya Abdeljalil a indiqué, lundi à Rabat, que le mandat d'arrêt émis par la Cour pénale internationale (CPI) contre le président soudanais, Omar Hassan el-Béchir est "une décision politique visant à porter atteinte à l'intégrité, l'unité et la stabilité du Soudan".



M. Yahya Abdeljalil , qui a fait cette déclaration lors d'une conférence de presse, lundi à Rabat, a affirmé que ce mandat "est contraire aux principes de la justice, de l'équité et de l'objectivité, en ce sens qu'il n'est pas fondé sur des éléments juridiques qui prennent en compte les règles de compétence et de recevabilité".

Le mandat constitue "une violation du droit international et de la charte des Nations Unies, de même qu'il est contraire au traité de Rome portant création de la CPI en ce qui a trait à la souveraineté nationale puisqu'il s'ingère dans les affaires intérieures d'un pays indépendant et souverain", a-t-il souligné.

Et d'ajouter que la décision de la CPI, qui a créé un précédent dans les relations internationales et le droit international, contribue à "attiser la tension et la discorde entre les tribus soudanaises en citant expressément le nom de trois tribus, à l'exclusion des autres, et en affirmant que le Soudan, et à sa tête le président El Bachir, ont cherché à les décimer, ce qui constitue, a-t-il dit, une menace pour la cohésion du tissu social soudanais".

La CPI avait émis, mercredi dernier, un mandat d'arrêt contre le président el-Béchir pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Darfour.

Mardi 10 Mars 2009
Xinhua/Acap
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