Les violences sur les civils ont baissé après l’accord de paix (MINUSCA)

Bangui 7 août (ACAP)- Les cas de tuerie et d’affrontement entre les groupes armés sont en baisse, après la signature de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique, a déclaré le chef de la division des droits de l’homme de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations-Unies pour la stabilisation en Centrafrique (MINUSCA), Musa Gassama, lors d’une conférence de presse sur la situation des droits de l’homme en Centrafrique, mercredi à Bangui.



M. Musa Gassama, chef de la division des droits de l'homme de la minusca à gauche

Selon M. Musa Gassama, le premier semestre de l’année 2019 a enregistré 565 cas d’incidents d’abus et de violations des droits de l’homme et du droit international humanitaire qui ont affecté 1082 victimes, contre 1674 incidents impliquant 2821 victimes au premier trimestre de l’année 2018.

 

Il a attribué la responsabilité des cas d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire aux principaux groupes armés, à savoir entre autres 3R( Retour Réhabilitation et Réconciliation), Union pour la Paix en Centrafrique (UPC),  Front Patriotique pour la Renaissance de Centrafrique(FPRC), Révolution Justice (RJ), Mouvement National pour la Libération de Centrafrique(MNLC), Armée de Résistance du Seigneur (LRA) de Joseph Kony, Front Démocratique du Peuple Centrafricain( FDPC), Anti-Balaka, coalition siriri et enfin agents de l’Etat(FACA, police et gendarmerie).

 

Les préfectures les plus touchées par les meurtres de civils sont l’Ouham-Pendé avec 67 victimes, le Mbomou avec 58 victimes, l’Ouham avec 46 victimes et la Mambéré Kadéi avec 24 civils tués, a-indiqué le chef de la division des droits de l’homme de la MINUSCA, Musa Gassama.

 

Par ailleurs, les groupes armés tels que FPRC, UPC, MPC, anti-Balaka, et la coalition FPRC/MPC et RJ ont érigé 190 des barrières illégales dans les préfectures de la Ouaka, de l'Ouham, de la Haute-Kotto, du Mbomou, de la Nana-Gribizi, de l'Ouham-Pendé et de la Basse-Kotto, a-t-il ajouté.

 

«Ce qui s’est passé à Paoua ne va plus se reproduire», a affirmé le chef de la division des droits de l’homme, recommandant la révision de la liste des groupes armés éligibles pour intégrer les forces de défense et de sécurité.

 

Notons que les cas d’abus et de violation des droits de l’homme et du droit international humanitaire sont pour la plupart commis par les signataires de l’accord politique pour la paix et la réconciliation en Centrafrique.
 

Le 21 mai dernier, des éléments des 3R d’Abbass Sidiki ont semé la désolation dans les villages de Koundjili, Lemouna et Bhong, situés dans la préfecture de l’Ouham-Pendé.


Mercredi 7 Aout 2019
Ad/acap
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