Les syndicats exigent du gouvernement l’ouverture d’une négociation autour des trois mois classés de salaires

Bangui, 14 mai (ACAP) - Au nom de ses pairs secrétaires généraux des centrales syndicales, M. Pierre Lebrun Siovène a exigé du gouvernement l’ouverture d’une négociation autour des trois mois classés de salaires, lors d’une conférence, samedi 17 mai 2014, à Bangui.



Les syndicats exigent du gouvernement l’ouverture d’une négociation autour des trois mois classés de salaires
La revendication des syndicats vise à formaliser les textes relatifs au classement des salaires de novembre et décembre 2013 ainsi que celui de janvier 2014 en vu de disposer d’une documentation devant servir de base pour les prochaines négociations avec le gouvernement sur les modalités de paiement des salaires classés.
 
Après avoir récapitulé les manifestations des derniers évènements, qui ont mis en lambeau le tissu social et économique en République Centrafricaine, où des travailleurs ont été violentés ou tués, où certains ont été contraints à  l’exil, et que d’autres ont vu leurs biens pillés ou détruits, M. Pierre Lebrun Siovène a estimé que les syndicats n’ont pas baissé les bras. Tout au contraire, les organisations syndicales se sont employées à défendre leurs membres.
 
Il a fait allusion aux multiples rencontres des syndicats avec les autorités de la Transition ; la dénonciation, par les syndicats des massacres des populations partout sur le territoire ; l’évocation, par les syndicats, de l’idée d’une conférence nationale et le plaidoyer des syndicats sur la crise sécuritaire et humanitaire de la République Centrafricaine auprès des l’Organisation de l’Unité Syndicale Africaine (OUAS).
 
D’autres préoccupations ayant tenu à cœur ont été les dérives meurtrières de la Séléka, le licenciement abusif ou la mise en chômage de certains travailleurs, les exactions et les tracasseries à l’endroit des taximen, enfin, le récent contrôle des  fonctionnaires et agents de l’Etat, commandité plutôt par l’Inspection Général d’Etat au lieu du ministère concerné, à  savoir : celui  de la Fonction publique, avec la participation des syndicats.
 
M. Siovène a reconnu que la situation en République Centrafricaine est certes difficile mais ce n’est pas une raison pour les syndicats de croiser les bras. L’objectif ultime des revendications syndicales et peut-être plus tard des négociations avec le gouvernement est  de lui faire  des propositions afin de ramer vers « la paix, la transparence et la bonne gouvernance », a-t-il martelé. 

Samedi 17 Mai 2014
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP