Les syndicats centrafricains préoccupés par la flambée des prix et l'insécurité

Bangui, 1er mai (ACAP) – Les centrales syndicales de la République Centrafricaine ont exprimé, dans des déclarations mercredi soir dans les médias, leurs préoccupations au sujet de la flambée des prix et de l'insécurité dans certaines parties du pays.



Par la voix de son Secrétaire Général adjoint, M. Noël Ramadan, l’Union Syndicale des Travailleurs de Centrafrique (USTC), a demandé au gouvernement « d’être le gouvernement du peuple, imaginatif et d’anticiper sur les évènements au lieu de les subir ».

Si le gouvernement ne fait rien dans un court délai pour atténuer le choc de la flambée des prix, alors il ne lui reste qu’à procéder au déblocage des salaires dans la fonction publique centrafricaine comme promis, a-t-il précisé, ajoutant que le patronat doit aussi procéder à un réajustement des salaires dans le secteur privé et paraétatique.

Le calme des travailleurs centrafricains est flatteur mais inquiétant, a souligné M. Ramadan, qui a rappelé l'attachement de son organisation au dialogue social, aux droits syndicaux et humains ainsi qu'à l’unité syndicale et son soutien au dialogue politique inclusif en cours de préparation.

M. Pierre Ngaba Mangou, représentant la coordination des cinq centrales syndicales (CCTC, CNTC, CSTC, UGTC et OSLP) a déclaré quant à lui que cette fête du 1er mai 2008 « se déroule dans un contexte d’insécurité persistante dans le Nord-Ouest du pays. Et cette situation n’épargne pas les camarades des zones concernées ».

Il a également mis l’accent sur le taux de prévalence du VIH/SIDA couplé à la recrudescence de la tuberculose et du paludisme.

Pour le ministre de la Fonction publique, M. Gaston Makouzangba, le chef de l’Etat François Bozizé et son gouvernement ont transmis à l’ Assemblée Nationale pour adoption huit (8) conventions essentielles traduites en textes nationaux parmi lesquels le nouveau projet de code du travail.

Selon M. Makouzangba, c’est une avancée significative dans l’histoire des relations entre les employeurs employés. Ce nouveau code du travail met l’accent sur la protection de l’emploi, le droit d’organisation et de négociation collective sur les pires formes de travail des enfants, le travail des femmes et des handicapés.

Ces déclarations interviennent deux mois après une grève déclenchée par les syndicats dans le secteur public pour réclamer le versement de plusieurs mois d'arriérés de salaires et le déblocage des effets financiers des avancements gelés par le gouvernement depuis 1986.








Jeudi 1 Mai 2008
APL/ACAP
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