L’objectif de cette déclaration du Premier ministre Faustin-Archange Touadéra est de sensibiliser les citoyens à adhérer massivement à la lutte contre la corruption, conformément aux réformes initiées par le gouvernement en vue de combattre ce fléau.
Pour étayer ses propos, le Premier ministre a fait un lien entre la corruption et la « détérioration de l’Etat ». Il a reconnu que la corruption alimente la criminalité, en particulier le crime organisé, détourne les règles et accroît la pauvreté et l’insécurité, fait perdre à la population sa confiance dans le rôle de l’Etat et dans un Etat de droit, enfin, la corruption a pour effet de remplacer l’intérêt public par l’intérêt privé.
De façon détaillée, le Premier ministre a démontré qu’à l’école, des parents et des élèves peuvent négocier un passage en classe supérieur ou acheter un diplôme ; dans les hôpitaux, le citoyen est contraint de payer l’accès au centre et la consultation chez un médecin ; que devant la justice, les décisions sont fixées à l’avance au grand dam des justiciables moins nantis ».
Toujours selon Faustin-Archange Touadéra, « le gouvernement de la République Centrafricaine a inscrit dans ses priorités la lutte contre la corruption ». C’est à ce titre que, d’après lui, le gouvernement qu’il dirige a ratifié la Convention des Nations-Unies contre la corruption, également appelée la « convention de Mérida » et celle de Maputo.
Aussi, a-t-il poursuivi, « les réformes impliquant la bonne gouvernance et la recherche de la transparence ont conduit le gouvernement à créer le Comité Nationale de Lutte contre la Corruption (CNLC), dont le document de politique nationale a été validé lors d’un atelier les 19 et 20 septembre 2012, suite à une approche participative.
Les recommandations fortes des assises nationales de validation du document de politique nationale de lutte contre la pauvreté ont abouti à la création de la Haute Autorité Nationale de Lutte contre la Corruption (HANLC), dont l’avant projet de loi portant sa création et son fonctionnement sera transmis très prochainement à l’Assemblée nationale.
Pour terminer, le Premier ministre Faustin-Archange Touadéra a émis le vœu que les médias tant publics que privés participent à la sensibilisation de l’opinion, quand bien même il sait que « si la corruption compromet le développement du pays », cependant, « la lutte contre ce fléau sera ardue et complexe », surtout que certaines personnes continuent de comprendre qu’il s’agit de comportement normal.
Les manifestations en faveur de la journée internationale de lutte contre la pauvreté ont été rendues possibles grâce au Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD).