Le Premier ministre André Nzapayaké condamne les velléités sécessionnistes après le congrès de Ndélé

Bangui 20 mai (ACAP) - Le Premier ministre André Nzapayéké a fermement condamné les velléités sécessionnistes résultant du communiqué de Ndélé visant à instituer de façon parallèle un état major militaire, une gendarmerie, une police et une administration devant occuper les services de l’Etat par des forces irrégulières, lors d’une adresse à la nation, lundi 19 mai 2014, à Bangui.



Cette adresse a pour objectif de dénoncer toute intention de partition de la République Centrafricaine comme le soutient les rumeurs de ces derniers jours et également de condamner tous ceux qui sapent l’autorité de l’Etat en tirant lâchement, comme à Boda, sur des enfants et des femmes en présence des membres du gouvernement.

 

« Pendant qu’à Bambari, certains ne rêvent que de diviser le pays pour des raisons purement égoïstes, au quartier Boeing à Bangui, une autre coordination et un autre état-major se mettent également en place. Il s’agit « d’aventuriers qui placent leurs intérêts égoïstes au-dessus de l’intérêt national afin de faire main basse sur les richesses du pays », a clamé le Premier ministre.

 

Faisant allusion au cours de Géographie de la République Centrafricaine, le Premier ministre a noté que la RCA est un pays de 623.000 km² avec une population d’environ 4.500.000 d’habitants. Elle fait frontière avec le Tchad au nord, le Soudan au nord-est, le Soudan du sud au sud-est, la RD. Congo et le Congo au sud et le Cameroun à l’ouest. Par conséquent, pour lui, « aucune existence physique d’un état-major militaire ou d’une administration parallèle ne sera tolérée sur le territoire centrafricain.

 

Pour que la République Centrafricaine n’ait pas d’autres frontières, le Premier ministre a demandé aux forces que la communauté internationale opérant sur le territoire nationale, MISCA et Sangaris, « de prendre toutes les mesures requises pour mettre fin à ces dérives sur l’ensemble du territoire et ne tolérer aucune existence d’une administration parallèle ».

 

Le Premier ministre a promis que « seront également combattus ceux qui violent l’article 21 de la Charte constitutionnelle de Transition en mettant en place des partis ou groupements politiques basés sur l’ethnie, le sexe, la religion ou la région ».

 

Il a annoncé le réaménagement prochain du gouvernement pour accélérer le rythme de la Transition. D’après lui, cette liste qui sera diffusée dans les prochaines heures, sera conforme au souhait du Chef de l’Etat qui souhaite un rééquilibrage régional. Il a conclu que cette fois, « chaque préfecture sera représentée au gouvernement et les ministres seront à la fois des ministres-résidents pour faire remonter au gouvernement, en étroite collaboration avec le Conseil National de Transition (CNT), les préoccupations des populations de l’arrière pays ».

 

Une fois de plus, André Nzapayéké a annoncé des mesures pour bannir certaines pratiques discriminatoires qui subsistent encore dans l’administration centrafricaine, qu’il combattra le virus de l’exclusion, qu’il jettera les bases de la reconstruction rapide des forces de défense et de sécurité : police, gendarmerie et armée, car « sécurité demeure la priorité n°1 de son gouvernement ».

 


Mardi 20 Mai 2014
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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