Dans une déclaration publiée à l'issue de sa rencontre avec la vice-Première ministre espagnole Soraya Saenz de Santamaria, Mme Lagarde a déclaré que la rencontre avait été "très productive", soulignant qu'aucun plan de sauvetage de l'Espagne n'était en préparation et que le FMI n'avait reçu aucune demande à cet effet.
"Le travail que nous effectuons n'a aucun lien avec un soutien financier quelconque", a noté Mme Lagarde.
Plus tôt dans la journée de jeudi, le porte-parole du FMI, Gerry Rice, a également déclaré lors d'une conférence de presse que le FMI ne préparait pas de plans impliquant une aide financière à l'Espagne. Et l'Espagne n'a demandé aucun soutien financier au FMI.
Gerry Rice a indiqué que Christine Lagarde et Soraya Saenz de Santamaria se rencontreraient pour discuter "des récents développements économiques en Espagne et dans la zone euro".
Il se pourrait que le gouvernement espagnol ait besoin de 19 milliards d'euros pour venir en aide à Bankia, la quatrième plus grande banque du pays. Ce sauvetage plus important que prévu alimente les spéculations sur la possibilité que davantage de problèmes subsistent encore au sein des banques espagnoles, et que l'Espagne puisse demander des prêts d'aide du FMI et de l'Union européenne.
M. Rice a également déclaré à la presse que Mme Lagarde déplorait que ses propos sur la Grèce aient été mal compris et jugés offensants. "Cela n'était pas (son) intention", a-t-elle souligné.
Dans une interview accordée au journal britannique The Guardian vendredi dernier, Mme Lagarde a suggéré qu'elle avait davantage de compassion pour les enfants pauvres des pays africains que pour ceux de Grèce. Elle a également déclaré que les Grecs devaient "s'entre-aider collectivement" en payant leurs impôts.
"Nous pensons réellement que si toutes les parties concernées assument leurs responsabilités et si les bonnes politiques sont mises en oeuvre, alors la Grèce pourra surmonter la situation et bâtir un avenir meilleur", a dit M. Rice, ajoutant que le FMI restait "pleinement engagé" à soutenir la Grèce dans cet effort.