Le CIAF invite les artistes et professionnels des médias à s’engager dans la lutte contre l’excision et les mariages précoces

Bangui, 11 fév.(ACAP)- La Présidente du Comité Inter-africain sur les pratiques traditionnelles(CIAF) Centrafrique, Marguerite Ramadan, a invité, vendredi 10 février 2017 à Bangui, les artistes et les professionnels des médias à s’impliquer pleinement dans la lutte contre les pratiques néfastes, à l’occasion d’une journée de sensibilisation sur les mutilations génitales féminines et le mariage précoce des jeunes filles.



La Présidente du CIAF Centrafrique, Marguerite a rappelé que les mutilations génitales féminines et le mariage précoce constituent des pratiques coutumières préjudiciables à la santé d’une femme.
 
Pour elle,  les mariages précoces sont une violation des droits fondamentaux de l’Enfant. Cette pratique prive de leur enfance les jeunes filles qui n’ont ni maturité ni le discernement suffisant pour accepter et comprendre un tel engagement.
 
«  Ces mariages ont des conséquences graves sur la santé des jeunes filles qui ne sont pas  psychologiquement préparés et ne comprennent pas toutes les obligations et les conséquences qui peuvent découler de cette pratique, notamment les accouchements pénibles pour  la mère », a-t-elle insisté.
 
Marguerite Ramadan a relevé qu’il y a un lien étroit entre les mutilations génitales féminines (MGF) et les mariages précoces dans de nombreuses communautés en Afrique où le mariage survient peu après la MGF.

«  Ces deux pratiques sont utilisées comme moyen pour préserver la pureté sexuelle chez les jeunes filles quand l’une des deux se termine, l’autre persiste, ce qui entrave les efforts visant à protéger les filles contre ces pratiques néfastes », a-t-elle expliqué.
 
Aavec l’appui du Fonds des Nations-Unies pour la Population (UNFPA) la République Centrafricaine  s’est engagée dans l’opérationnalisation de la campagne de l’Union Africaine contre les violences faites aux femmes pour mettre fin aux mariages des jeunes filles et l’application de la Résolution 67/146 relative à la mutilation génitale féminine.
 
Il faut rappeler que, la loi n° 06.032  portant protection de la femme contre les violences en République Centrafricaine a été ratifiée  le 15 décembre 2006.
 

Samedi 11 Février 2017
Basile REBENE/ACAP
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