La ville de Kaga-Bandoro accueille la célébration de la journée mondiale de l’alimentation

Bangui, 12 déc. (ACAP)- Kaga-Bandoro où est né le soldat Georges Koudoukou en 1894, est le chef-lieu de la préfecture de Nana-Gribizi, située au confluent des rivières Nana et Gribingui à 337 km au nord de Bangui, elle a été créée en 1897 par l’explorateur Emile Gentil.



En 1898, elle fut érigée  à un poste français sous le nom de Fort-Crampel et a servi le point de départ de l’exploration vers le Tchad durant la période coloniale.
 
Selon les informations que la rédaction a recueillies auprès des ressortissants de Kaga-Bandoro, cette ville a joué un grand rôle dans la conquête française de Tchad, elle est le point de rupture de charge de la route de ravitaillement du Fort-Lamy(Ndjamena).

« Les marchandises qui viennent de Brazzaville  à la destination du Tchad, subissaient plusieurs transbordements, de la rivière Oubangui au portage le long du trajet vers  Fort-Lamy chutaient à Fort-Crampel en passant par Fort-Sibut » avait dit le maître de conférence Bernard Simiti lors d’une émission à la radio de l’unité nationale.

A majorité constituée de l’ethnie Mandja  et peulhs, Kaga-Bandoro a connu une période sombre de son histoire entre 2013-2016, la ville a été divisée en deux parties mais aujourd’hui  liée par le pont de la cohésion sociale.

En accueillant cette journée mondiale d’alimentation, la ville de Kaga-Bandoro renoue avec l’agriculture, l’élevage et l’artisanat.

Notons que parmi les produits agropastoraux de cette ville, le sésame rapporte  plus de revenus aux producteurs actuellement qu’avant.

« Chaque année, depuis deux ans, nous exportons entre deux et trois  tonnes de sésame dans la sous-région. Le bénéfice  annuel de toutes nos ventes nous rapporte environ dix millions » a dit David Yagaza sur la Radio France internationale lors d’un reportage de son correspondant Rolf Steve Domia-Leu  réalisé à Kaga-Bandoro.

« Maintenant avec l’ouverture de la frontière, les Tchadiens viennent chercher le sésame ici à Kaga-Bandoro de même que les soudanais. C’est ce qui motive les habitants à beaucoup cultiver », a témoigné Geneviève Pagot, membre du groupement Ko Ba Sè, lors d’un entretien que notre confrère Fridolin Ngolou lui a accordé.

Le gouvernement centrafricain, malgré les conjonctures socioéconomiques qui ont endeuillé Kaga-Bandoro à un moment donné, a mobilisé les moyens nécessaires pour que la JMA se déroule le 14 décembre 2024 afin de propulser les producteurs locaux.
 

 
 
 

Vendredi 13 Décembre 2024
Marcellin NGONDA /ACAP
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