La Centrafricaine des bois et le gouvernement de transition désormais d’accords sur le PEA 192

Bangui, 4 janv. (ACAP) - La Ministre des Eaux, Forêts, Chasse et Pêche, Charlotte-Isabelle Gaudeuille, a promis que le permis 192 attribué à ‘La Centrafricaine des Bois’ (Centra-bois) devra mériter une attention particulière du département parce que ce permis « est soumis à une forte pression anthropique, qui se manifeste par la déforestation sauvage et l’exploitation illégale du bois d’une grande ampleur », lors de la signature de la Convention provisoire d’aménagement-exploitation, jeudi 31 décembre 2015.



L’objectif de la signature de cette convention provisoire d’aménagement-exploitation est non seulement d’autoriser l’exploitation du permis 192 par la société Centra-Bois mais aussi d’appliquer la politique nationale en matière d’aménagement et de gestion durable des forêts, surtout que la République Centrafricaine, parmi les dix pays de l’Afrique centrale de la COMIFAC, a été la première à placer tout son massif forestier sous aménagement.
 
A posant cet acte, Charlotte-Isabelle Gaudeuille a fait savoir que le secteur forestier doit être redynamisé car « menacé d’être sinistré, avec un grand nombre de permis dormants ou abandonnés par des sociétés en faillites ».
 
De l’avis du Président Directeur général de la Centrafricaine des bois, Bitar Mohamed, cette société a été lancée pour « pourvoir le marché régional et international en bois d’œuvre produit suivant les règles de l’art, installer, dès le premier trimestre 2016, une scierie afin se répondre au besoin local en bois de construction en vue de valoriser le circuit de distribution interne des bois ; s’engager dans le processus de la certification afin d’accéder aux marchés exigeants ».
 
D’autres raisons évoquées par Bitar Mohamed ont concerné « la réduction du chômage dans la région du permis par le recrutement de la main d’œuvre locale ; enfin, créer un climat social apaisé avec la population riveraine du permis ».
 
Tout comme Mme Gaudeuille, Bitar Mohamed a mis le doigt sur la « forte pression anthropique dans le massif forestier que constitue le PEA n°192 ». En réponse aux coupes illégales de bois dans ce permis, il a préconisé « la création d’une unité mixte de surveillance composée d’agents du Ministère des eaux et Forêts et les employés » de sa société. Il est même disposé à y injecter les ressources nécessaires au fonctionnement de cette unité de surveillance.
 
Il est à noter que le Permis d’Exploitation et d’Aménagement n°192, d’une superficie totale de 156.531 ha, disposait d’une convention définitive d’aménagement et d’exploitation. Par rapport à la convention définitive, qui a suivi quelques adaptations, des résultats de l’inventaire d’aménagement et ceux d’une étude socioéconomique se rapportant à ce permis, sont actuellement disponibles.
 
Enfin, Centra-bois, qui offrira du travail à environ 150 personnes, est une succursale du Groupe Bitar, implanté en République Centrafricaine depuis la décennie 80.
 
Le groupe Bitar, pour ce qui le concerne, comprend une société d’importation et de commerce général dénommé SOCIMCO qui emploie 104 personnes ; une société de transport international dénommée TRANSAC, avec une flotte d’une quarantaine de camions, elle aussi emploie 115 personnes, enfin, une société de fabrication de matériaux de construction dénommée SOFAMAC, située après le pont de Pk9, route de Mbaïki, dont les installations sont en cours.
 
 

Lundi 4 Janvier 2016
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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