Jean-Chrysostome Mekondongo déplore la faiblesse de l’électrification en Afrique

Bangui, 27 fév. (ACAP) - Le Secrétaire permanent du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), Jean-Chrysostome Mekondongo, a relevé, à l’ouverture de la réunion annuelle des organes statutaires du Pool Energétique de l’Afrique Centrale (PEAC) et du forum des investisseurs et développeurs, lundi 27 février 2017, à Bangui, que « l’énergie, spécialement électrique, est indispensable pour l‘industrialisation, la lutte contre la pauvreté, l’aménagement rural, le développement global et durable ainsi que la coopération et l’intégration régionale.



L’objectif de cette réunion annuelle est d’encourager les partenariats fructueux en vue de donner une plus grande impulsion à la nouvelle étape du processus de réalisation physique des projets intégrateurs Prioritaires (PIP) et des Projets du Programme d’Electrification Transfrontalières (PPET) initiés lors de la table-ronde des bailleurs du secteur de l’énergie de l’Afrique centrale.
 
Se fondant sur des données internationales, notamment les prises de vues de nuit des satellites, Jean-Chrysostome Mekondongo a souligné que « l’Afrique, en dépit de ce qu’elle abrite 15% de la population mondiale, est le continent le moins électrifié du monde et par-dessus, se trouve confrontée à un défi énergétique majeur ».
 
Evoquant l’Afrique centrale, il a relevé que cette partie du continent "dispose de 58% du potentiel hydroélectrique africain et qui est demeurée techniquement et économiquement inexploitée au point d’engendrer un déficit énergétique chronique".
 
Jean-Chrysostome Mekondongo a évoqué les programmes en cours de réalisation dans la sous-région, notamment les études du Programme d’électrification Inga-Cabinda-Pointe-Noire, le projet du programme d’électrification transfrontalière (PPET-phase II), la finalisation de l’étude du projet d’interconnexion des réseaux électriques du Tchad et du Cameroun.
 
D’autres programmes concernent l’opérationnalisation du Document de Stratégie de Politique Energétique Régionale (DSPER).
 
Sur le plan international, l’expertise du Pool Energétique de l’Afrique Centrale a été régulièrement sollicitée par des instances internationales telles que les Nations-Unies, la Banque Africaine de Développement, la Banque Mondiale, l’Union Européenne, la Commission de l’Energie Africaine et l’Agence Internationale pour les Energies Renouvelables et la Conférence du G20, a-t-il ajouté.
 
Cette organisation, le PEAC, a également contribué aux initiatives et programmes Vertes, l’énergie durable pour tous, le Programme de Développement des Infrastructures en Afrique (PIDA), le Consortium pour les infrastructures en Afrique (ICA) et le Sommet sur la Résilience Climatique des Infrastructures en Afrique.
 
Le Secrétaire permanent du Pool Energétique de l’Afrique Centrale a annoncé, pour l'année en cours, l’intensification du processus d’opérationnalisation du nouveau dispositif financier de l’organisation. Cette intensification  est censée accélérer l’électrification de l’Afrique centrale.
 
Il est à noter que, selon Mékondongo, le Rwanda regagne la famille du Pool Energétique de l’Afrique Centrale, avec sa société d’électricité Energy Utility Corporation Limited (EUCL).
 
Il faut également signaler que la réunion annuelle des organes statutaires du PEAC, lancée le 27 février 2017, prendra fin le 6 mars prochain avec le Conseil des Ministres de l'Energie de la CEEAC.

Lundi 27 Février 2017
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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