Human Rights Watch satisfaite des efforts de Bangui

Bangui, Centrafrique (PANA)- Le directeur du bureau de l’organisation Human Rights Watch en France, M. Jean-Marie Fardeau, s’est réjoui jeudi à Bangui des efforts faits depuis un an par les autorités centrafricaines en matière de respect des droits de l’Homme.



« Nous avons constaté avec intérêt et satisfaction les efforts faits en matière de formation, en matière de sensibilisation des forces armées pour qu’elles intègrent la question des droits de l’Homme dans leur formation et dans leurs comportements », a déclaré M. Fardeau à l’issue d’une rencontre avec le président François Bozizé.

« Nous avons également constaté que la GP n’intervient plus comme elle le faisait il y a plus d’un an dans le Nord du pays, que les FACA [forces armées centrafricaines] se comportent mieux », a encore déclaré M. Fardeau, au terme d’un séjour d’une semaine destiné à faire un point après la publication, l’an dernier, d’un rapport dénonçant des exactions imputées aux forces de défense et de sécurité.
Il a en revanche déploré « que l’Aprd [Armée populaire pour la restauration de la démocratie, rébellion], malheureusement dans certains secteurs, a aggravé la manière dont elle se comporte à l’égard de certains civiles ».

Accompagné de M. Olivier Bercaut, conseiller « programmes » au bureau parisien de Human Rights Watch, M. Fardeau a quitté Bangui le 20 mars dernier après un « dialogue tout à fait important et constructif » avec le président Bozizé, à l’invitation duquel il est arrivé un semaine plus tôt en Centrafrique.

« Nous avons mentionné avec le président la manière de lutter contre les coupeurs de route pour le faire de manière à ce que les populations civiles ne soient pas encore plus victimes de l’insécurité » a-t-il encore déclaré.

Il a enfin indiqué avoir insisté auprès du président Bozizé sur le caractère « tout à fait excessif et disproportionné » d’une incursion récente de l’armée tchadienne dans le Nord du pays, à Maïtikoulou (547 km au nord de Bangui), où des villages ont été brûlés, entraînant un déplacement des populations.

La visite à Bangui des responsables de Human Rights Watch intervient 6 mois après la publication par cette organisation de défense des droits de l’Homme d’un rapport accusant l’armée centrafricaine d’avoir incendié quelque 10 000 maisons et procédé à des exécutions extrajudiciaires dans le Nord-ouest du pays en proie à l’insécurité causée par la présence de mouvements rebelles.

Samedi 22 Mars 2008
Acap Acap
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