Hommage unanime des Centrafricains au défunt président gabonais Bongo Ondimba

Bangui, 9 juin (ACAP)- Les autorités centrafricaines ont décrété, mardi, un deuil national de 7 jours, en hommage au président de la République gabonaise, Omar Bongo Ondimba, décédé lundi à Barcelone, en Espagne.



Parallèlement à cet acte officiel, de nombreuses personnalités ont tenu à exprimer leur émotion après la disparition de celui dont la République Centrafricaine passait pour être la seconde patrie.

Parmi ceux-ci, l’ancien candidat aux élections présidentielles de mars 2005 et leader de la société civile, le Pasteur Josué Binoua, lui a exprimé sa gratitude et sa reconnaissance pour tout le rôle de médiation, de réconciliation que le patriarche Omar Bongo Odimba a joué en faveur de la République Centrafricaine.

« Ce que je garde de l’homme, c’est vraiment un travail d’avocat, d’ambassadeur pour notre pays que ce patriarche a eu à jouer au lendemain du 15 mars 2005, auprès des organisations sous régionales, des institutions de Bretton Woods pour plaider le cas de la République Centrafricaine », a-t-il fait remarquer.

La particularité de l’homme, a-t-il expliqué, c’est un Monsieur "qui parle la langue Sango (langue nationale et officielle de la République Centrafricaine)’’, lors des tentatives de règlement des multiples crises qu’a connues la République Centrafricaine.

« La mort du Président Omar Bongo Ondimba, si on doit regretter cette mort d’une certaine manière, va nous responsabiliser », a –t-il précisé, poursuivant que « l’avenir du peuple centrafricain est d’abord entre les mains des enfants de ce pays ».

Il a rappelé que le patriarche Omar Bongo Odimba avait octroyé des moyens logistiques au Comité d’organisation du Dialogue National (orgaqnisé en septembre 2003) et apporté une contribution de cent millions (100.000.000) de francs CFA pour la tenue des assises de ce forum.

Pour l’ancien ministre et ancien député Charles Armel Doubane, la mort du Président gabonais, El Hadj Omar Bongo est une perte immense et les centrafricains doivent prendre la mesure de tout cet investissement que ce grand homme avait réalisé pour la quête de la stabilité dans ce pays.

« Je crois que les centrafricains sont majeurs de capitaliser cet investissement et de se considérer en majeurs pour se frayer leur propre voie avec l’aide de tous les pays amis pour nous hisser sur la rampe de l’émancipation », a souligné Charles Armel Doubane

« Son implication, que ce soit au niveau de son pays, que ce soit au niveau de la sous région, va laisser un vide, par un certain côté, il y aura une sorte d’absence de sérénité où les gens vont se chercher pendant un temps avant de prendre la mesure en majeurs, agir pour pouvoir mener la barque », a-t-il relevé.

« Le Président Omar Bongo Odimba était un homme de paix, un homme qui voulait le dialogue et dans ce contexte, s’est impliqué dans le règlement de la crise centrafricaine », a-t-il indiqué, notant que Libreville a été le passage obligé pour le règlement de cette longue crise depuis 1997 ».

« En Afrique de l’Ouest, à un certain moment, il est intervenu dans le règlement des crises en Côte d’Ivoire et au Togo », a conclu l’ancien ministre.

« Le Secrétaire général rend hommage au défunt Président Bongo Ondimba pour le rôle clé qu’il a joué dans la recherche de la paix et de la stabilité non seulement dans la sous-région de l’Afrique centrale, mais également dans d’autres parties du continent », selon le communiqué de presse du Bonuca à Bangui.



Mardi 9 Juin 2009
Sébastien Lamba/ACAP
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