Ghana : les élections qui assurent l'alternance démocratique (RETROSPECTIVE)

LAGOS, 6 janvier (Xinhua) -- A travers des élections considérées comme un test démocratique, l'opposant ghanéen John Atta-Mills a rattrapé l'écart qu'il avait subi au premier tour de la presidentielle, pour vaincre finalement son rival Nana Akufo-Addo.



Le 7 décembre 2008, les élections générales se déroulaient au Ghana, où environ 12,5 millions d'électeurs inscrits sont appelés à se rendre aux urnes pour élire un nouveau président et 230 députés. Le taux de participation était de 69,52%.

A l'issue des élections législatives, se sont déroulées en même temps que le premier tour de la présidentielle, le Congrès national démocratique (NDC, opposition) a remporté la majorité au Parlement, avec 114 sièges contre 107 pour le Nouveau parti patriotique (NPP, au pouvoir). Les 9 sièges restants sont revenu à des partis minoritaires ou à des indépendants.

Au premier tour de la présidentielle, Nana Akufo-Addo, du NPP, a obtenu 49,13% des suffrages exprimés contre 47,92 % à son adversaire John Evans Atta Mills, candidat du NDC.

Après le deuxième tour du 28 décembre 2008, M. Atta-Mills a légèrement devancé son rival, Nana Akufo-Addo, ce qui a rendu la situation très sensible, voire tendue. Le NPP a saisi la justice d'un report de l'élection le district de Tain (centre-ouest), la circonscription qui n'avait pas voté fin décembre en raison des problèmes de soutien logistique.

Le 2 janvier 2009, le district de Tain (centre-ouest) a organisé le scrutin comme l'avait prévu la Commission électorale, malgré une opposition du NPP.

Le 3 janvier 2009, le président de la Commission électorale, Kwadwo Afari-Gyan, a annoncé la victoire de M. Atta-Mills qui a remporté 50,23% des suffrages exprimés contre 49,77% à Nana Akufo-Addo.

Le président sortant John Kufuor a invité les deux candidats à s'incliner devant ces résultats des consultations populaires, même s'il souhaitait être remplacé par un candidat ayant hérité la même tradition politique que lui. Nana Akufo-Ado a finalement reconnu sa défaite dans la présidentielle.

Les deux camps en lice au Ghana se sont pourtant mutuellement accusés de fraudes et de violences, en demandant un réexamen des résultats de dépouillement de plusieurs régions, mais la Commission électorale a affirmé que ces demandes n'étaient "pas fondées".

Une élection saluée

Les élections générales au Ghana étaient qualifiées "transparente" par la mission des observateurs de l'ONU et de l'Union européenne.

Par la voix de sa porte-parole, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon a loué le dévouement et le professionnalisme de la Commission électorale ghanéenne dans l'organisation du processus et la bonne conduite des partis politiques et de leurs dirigeants dans les étapes finales de cet exercice.

"Les Ghanéens peuvent et doivent être fiers de cette réalisation démocratique. Avec leur engagement continu pour le processus démocratique, le Ghana et ses dirigeants montrent un exemple admirable", a indiqué M. Ban.

Les élections au Ghana ont été également saluées par plusieurs présidents africains (sud-africain, nigérian, togolais, ivoirien, sénégalais, etc.) et le Premier ministre kenyan Raila Odinga.




Mercredi 7 Janvier 2009
Xinhua/Acap
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