Evelyne Adom justifie l’appui de ASA à ‘Kalangba Ti Siriri’ et au programme d’appui aux femmes victime de la récente crise

Bangui, 2 juin (ACAP) - La directrice pays de Afrique Secours et Assistance (ASA), Evelyne Adom, a soutenu que l’organisation qu’elle dirige est disposée à apporter son expertise tant à ‘Kalagba Ti Siriri’ qu’au programme d’appui aux filles et femmes victimes des dernières crises, au cours d’une interview accordée à la suite du lancement officiel de ces deux activités, jeudi 2 juin 2016 à Bangui.



L’objectif de ces appuis est de contribuer à l’apaisement après la crise qui a secoué la République Centrafricaine, en activant les leviers de la cohésion sociale et du revivre-ensemble.
 
La première activité, ‘Kalangba Ti Siriri’ ou le Balafon de la paix, également accompagnée par le Haut commissariat pour les Réfugiés, a été officiellement lancée le mercredi 25 mai 2016 à Oubangui Hôtel. Elle concerne une campagne que les journalistes doivent mener, à travers des messages en faveur de la paix, de la cohésion sociale et du vivre-ensemble, pour un changement de comportement.
 
Evelyne Adom a aussi rappelé les propos du Directeur de cabinet du ministère de la Réconciliation qui faisait remarquer que « la culture centrafricaine qui a de nombreuses valeurs a été délaissée », et qu’avec ‘Kalangba Ti Siriri’, une initiative lancée le 25 août 2015, les journalistes pourront contribuer à bannir les pratiques qui affectent la paix et le vivre-ensemble.
 
S’agissant de la seconde activité, intitulé ‘appui aux filles et femmes victimes des violences de a récente crise’ et dont le lancement officielle s’est fait juste le lendemain de celle de ‘Kalangba Ti Siriri’, il est question de rétablir la dignité es victimes par la promotion des activités génératrices de revenus, pour leur autonomisation.
 
La directrice pays de ASA, se référant aux propos du Maire du 4ème Arrondissement de Bangui, a déploré le fait que « la dernière crise a été dévastatrice en termes de vie humaines et une dégradation des édifices publics et privés ».
 
Aussi, certaines victimes souffrent dans le silence, en raison des préjugés, des us et coutumes, de peur de représailles, sans recevoir de l’aide.
 
Toujours dans le même ordre d’idée, Evelyne Adom a mis le doigt sur « la recrudescence des violences sexuelles basées sur le genre, l’augmentation de la délinquance, la consommation de la drogue et a prostitution des mineurs ».
 
Au regard de ce qui précède, ASA va donc contribuer à la lutte contre les pratiques néfastes et discriminatoires et partant, selon sa directrice pays, aider les filles et femmes victimes de la crise de s’impliquer également dans les activités de paix dans leur entourage.
 
Il est à noter que le second projet est à mettre en œuvre dans les huit arrondissements de Bangui ainsi que dans les communes les plus proches de Bimbo et Bégoua.
 
Grosso modo, toutes ces initiatives sont la résultante des cycles de crises qui ont secoué la République Centrafricaine et qui ont sérieusement affecté le tissu social et désorganisé l’économie.
 
 Il est à noter que ASA est une organisation qui a vu le jour depuis 2014 en Côte d’Ivoire avant de se répandre dans toute l’Afrique.

 

Jeudi 2 Juin 2016
ACAP/ACAP
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