Evéline Sarandji s’attend à l’implication des adolescentes dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques les concernant

Bangui, 30 Juil. (ACAP) - L’épouse du Premier ministre, Evéline Sarandji, a formulé le vœu que les adolescentes soient impliquées dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et stratégies concernant leur développement et leur avenir, à l’occasion de la célébration en différée de la Journée Internationale de la Population édition 2016, vendredi 29 juillet 2016, à Bangui.



L’objectif de cette journée, axée sur le thème « investir dans les adolescentes », est de faire un plaidoyer en vue d’attirer l’attention de la population sur la situation des adolescentes et également informer les gens sur les différents volets du programme d’actions de la Conférence internationale pour la population et le développement.
 
D’après Evéline Sarandji, « il est urgent maintenant d’encadrer convenablement les adolescentes aujourd’hui pour qu’elles soient demain parmi les meilleurs cadres et opérateurs économiques d’Afrique et également les acteurs du développement durable de la République Centrafricaine ».
 
La Ministre des Affaires sociales et de la Réconciliation nationale, Virginie Mbaïkoua, a redouté la croissance de la population mondiale, l’explosion démographique de la jeunesse et d l’augmentation de la population vieillissante partout dans le monde.
 
Se référant aux données démographiques du recensement général de la population de 2003, elle a annoncé que plus de 5 millions de filles dans le monde en ce moment sont des adolescentes et qu’en République Centrafricaine, ces adolescentes représentent à peu près 22,2% de la proportion des femmes.
 
Virginie Mbaïkoua a aussi rappelé qu’en 2015, « le message du SG des Nation Unies, Ban-Ki Moon, avait mis un accent sur l’implication des femmes dans les actions de développement et les engagements en faveur de la réalisation des Objectifs pour le Développement Durable, qui repose surtout sur l’égalité des sexes d’ici 2030 ».
 
Elle est convaincue que les autorités centrafricaines, de même que les parents, sont en mesure d’investir dans les adolescentes. Seulement, elle a regretté qu’en République Centrafricaine, « beaucoup reste à faire de l’impact des différentes crises » et qu’il est nécessaire d’investir dans les secteur de l’éducation, de la santé et des moyens d’existence des adolescentes.
 
Quant au Représentant du FNUAP, Ada Pouyé, il a précisé l’importance du thème de cette année qui interpelle les uns et les autres à plus de responsabilité et d’engagement en faveur des adolescentes.
 
« Nous devons être plus innovent, par l’adoption des approches holistiques qui renforcent le capital humain des adolescentes afin qu’elles puissent prendre des décisions concernant leur vie, même en matière de santé sexuelle et reproductrice », a-t-il noté.
 
Selon lui, la problématique des adolescentes exige des approches multisectorielles, qu’aucun secteur où une organisation ne peut y faire face seul, d’où sa suggestion d’un cadre d’un partenariat entre les différents secteurs, en harmonie avec les adolescentes elles-mêmes.
 
Les adolescentes ayant pris part aux manifestations de la Journée Mondiale de la Population édition 2016 ont formulé des recommandations au gouvernement, afin que l’école soit gratuite pour toutes les filles de moins de 19 ans ; que des structures spécialisées soient créées en vue de prendre en charge les adolescentes tant du point de vue sanitaire ; que soit restauré le parlement junior.
 
Bien d’autres aspects tels que le respect de l’égalité des sexes au sein des jeunes ; le renforcement et la conceptualisation du cadre juridique de la protection et des droits des adolescents ; la création d’un centre polytechnique pour les adolescentes en déperdition n’ont pas été omis.
 

Samedi 30 Juillet 2016
Sébastien LAMBA / ACAP
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