"Nous ne pouvons pas organiser d'élections législatives sans loi électorale juste et un gouvernement non biaisé", a déclaré Sameh Ashour, membre important du FSN et chef du Barreau, aux journalistes mardi lors d'une conférence de presse au Caire, indiquant que la décision a été prise par consensus par les membres du FSN.
"Nous avons également décidé par consensus de ne pas participer au dialogue national car les Egyptiens n'acceptent pas de participer à un dialogue avec un titre et un agenda imposés n'ayant rien à voir avec l'Egypte", a ajouté M. Ashour, soulignant que dans ce cas le dialogue serait "inutile".
M. Ashour a critiqué le groupe des Frères musulmans de M. Morsi qui, selon lui, a "arraché le pouvoir", ajoutant que le FSN refuse d'être une "décoration" pour un régime qui a usurpé le pouvoir sans permettre aux partenaires du soulèvement d'apporter leurs inputs et leurs visions sur le futur de l'Egypte.
"L'Egypte est plus grand que tout autre parti ou faction, et une faction unique ne peut diriger le pays seul", a souligné M. Ashour.
Le président Morsi a appelé lundi toutes les forces politiques au dialogue national mardi pour résoudre les questions controversées entre la présidence et l'opposition et discuter des moyens de garantir l'intégrité des prochaines élections législatives prévues pour le 22 avril.
L'Egypte connaît une situation de chaos et de désordre à cause des manifestations antigouvernementales fréquentes et la désobéissance civile dans certains gouvernorats, qui ont incité M. Morsi à proposer un compromis et à inviter l'opposition et les autres forces politiques à dialoguer pour tenter de contenir la crise actuelle.