Des cadres des Douanes centrafricaines à l’école du « nouveau régime douanier de la CEMAC »

Bangui, 10 fév. (ACAP) - Le Directeur général adjoint des Douanes et Droits indirects, Yhon Kotoké Loutomo, a sommé les animateurs de la formation des douaniers centrafricains sur le nouveau régime douanier de la Communauté Economique et Monétaire en Afrique Centrale (CEMAC) à veiller à la ponctualité et à l’assiduité des apprenants, à l’ouverture des travaux, le lundi 8 février 2016 à Bangui.



L’objectif de cette formation, inscrite dans la feuille de route de la Direction générale des Douanes et Droits indirects, est de faire disséminer au sein des douaniers centrafricains le nouveau régime douanier de la CEMAC afin qu’ils se départissent de l’amateurisme et s’acquittent de leur tâche quotidienne avec compétence, diligence et impartialité.
 
Selon Yhon Kotoké Loutomo, l’application des nouveaux textes communautaires permettrait de réduire les délais et coûts des échanges commerciaux entre les six pays de la CEMAC. En conséquence, a-t-il poursuivi, il est impérieux que les douaniers s’approprient ces textes afin de rompre avec les errements et dysfonctionnements des pratiques douanières surannées qui pénalisent les usagers de la zone.
 
La formation des douaniers sur le nouveau régime douanier de la CEMAC qui vient de s’ouvrir est la première d’une série de quatre aux cours desquels 120 cadres et agents des douanes seront formés.
 
De l’avis de Noël Gbeba, coordonateur du Projet de Facilitation des Transports et du Transit en zone CEMAC (PFTT-CEMAC)-composante centrafricaine, les textes qui réglementent le régime de transit de la CEMAC a été signé le 28 octobre 2010 et sont de trois ordres :
 
- le premier règlement, portant le numéro 7, se rapporte à l’adoption de la réglementation sur le régime de transit communautaire et le mécanisme de fonctionnement unique ;
 
- le second, portant le numéro 8, intéresse l’adoption des modifications des articles du Code des douanes de la CEMAC relatif au transit communautaire ;
 
- le dernier, portant le numéro 9, est axé sur l’institution d’un comité de transit.
 
Noël Gbeba a émis le vœu qu’en plus de la formation des douaniers, qu’il soit institué à la Direction générale des Douanes et Droits indirects un bureau permanent chargé de fournir des informations nécessaires aux transitaires et transporteurs afin qu’ils soient au même niveau de compréhension de ces textes sans y opposer une contestation.
 
Entre autres suggestions, que ces textes de la CEMAC soient arrimés aux textes nationaux dans le but d’inciter les douaniers centrafricains à revoir à la hausse les recettes qui leurs sont exigées.
 
Il a conclu que tout doit être mis en œuvre pour informatiser les procédures et suivi des cargaisons, avec les nouvelles applications tels que Sydonia++ et Sydonia Word ainsi que le Global Positioning System (GPS), histoire de mettre un terme à la délivrance des titres remplis à la main.
 
Comme cerise sur le gâteau, il est annoncé la construction de la plateforme douanière de Béléko, à la frontière avec le Cameroun, et la dotation des services douaniers en moyens roulants et informatiques. 
 

Mercredi 10 Février 2016
Alain-Patrick MAMADOU / ACAP
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