Bien que réduit, le conflit armé se transforme et atteint à ce jour une phase de grand banditisme et de criminalité dans 10 sous-préfectures de la République centrafricaine, à savoir Bangui, Bambari, Bria, kaga-Bandoro , Batangafo, Bossangoa, Bangassou, Zémio, Bouca, Bouar, où 63% de la population a besoin d’une assistance humanitaire et de protection, a souligné Mme Denise Brown.
Devant ce sombre tableau, elle a indiqué que les personnes déplacées internes vivent dans une situation très déplorable à Zémio où les prix des denrées alimentaires sont en inflation, les centres de couverture médicale fonctionnent en dents de scie avec une rupture criarde de médicaments, les agents des Nations Unies et des ONG humanitaires sont en nombre réduit dans la localité pour répondre de façon efficace et efficiente aux besoins de la population.
Par ailleurs, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations-unies chargée des affaires humanitaires, a aussi précisé qu’en 2019, 130 incidents ont affecté le personnel humanitaire, trois humanitaires ont été tués, tandis que les cambriolages et les braquages violents ont engendré deux fois plus de personnels humanitaires blessés qu'au premier semestre 2018, ce qui témoigne, selon elle, d'une augmentation du niveau de violence et d'un accroissement des besoins d’aide humanitaire.
Elle a appelé les groupes armés au respect des engagements de l’accord politique pour la paix et la réconciliation signé le 6 février à Bangui, entre eux et le gouvernement, et à laisser les acteurs humanitaires travailler pour le bien-être des populations.
La coordonnatrice a promis poursuivre son plaidoyer auprès des partenaires pour la réponse humanitaire en Centrafrique.
Notons que sur les 430 millions de dollars U$ nécessaires au financement du plan de réponse humanitaire 2019, seuls 180, soit 43%, ont pu être mobilisés.