Début mardi à Bangui d'un Forum national sur la santé

Bangui, 8 av. (ACAP) – Le premier ministre, M. Faustin Archange Touadera, a ouvert mardi 8 avril 2008, à l’hémicycle de l’Assemblée Nationale, les travaux d'un « forum national sur le financement de la santé et l'accessibilité aux soins », en présence de hauts cadres du ministère de la Santé Publique et des Endémies de la République du Niger et des représentants des organismes internationaux.



L'objectif du forum est d'engager des réflexions qui conduiront à l'adoption d'un système permettant, grâce à l'appui des partenaires, d'offrir des services de santé à faibles coûts, voire même d'annuler ces coûts pour les enfants de moins de cinq ans et les femmes enceintes afin de favoriser l'accessibilité aux services de santé.

Le forum vise également à renforcer le dialogue entre acteurs engagés dans l'effort national de promotion de la santé de la reproduction, de réduction de la mortalité maternelle et infantile.

Organisé par le ministère de la Santé Publique, de la Population et de la Lutte contre le Sida, avec l’appui financier et technique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le forum réunit du 8 au 10 avril une centaine de participants venus de toutes les couches sociales qui durant trois vont passer en revue tous les thèmes et questions inscrites à l'ordre du jour du forum.

Il s'agit notamment de l'état des lieux de l’offre et de la demande de service de santé, en général, et particulièrement pour les femmes enceintes et les enfants de moins de 5ans en examinant les réalités et défis à considérer pour améliorer l’accessibilité des coûts des services et soins.

Les participants examineront également le système actuel de recouvrement des coûts et de financement de la santé, les mécanismes et modalités de financement des services de santé par les partenaires au développement, de la problématique de la mortalité maternelle et infantile en Centrafrique, au regard du défi des objectifs 4 et 5 du millénaire pour le développmeent ainsi que le positionnement de la communauté internationale sur l’accès aux soins aux femmes enceintes et aux enfants.

M. Touadera a déploré le fait que malgré les efforts déployés par le gouvernement avec l’appui des partenaires au développement, les indicateurs de santé du pays comme l’espérance de vie à la naissance, le taux de mortalité infantile et maternelle ainsi que la prévalence des maladies courantes et le VIH/SIDA demeurent préoccupants.

Il a relevé que l’épidémie du vih/sida est généralisée, car le taux d’infection est de 6,2 % et la mortalité maternelle est passée de 643 pour 100.000 naissances vivantes en 1988 à 1.355 pour 100.000 actuellement, tandis que la mortalité infanto juvénile est aujourd’hui à 176 pour 1000.

Le Représentant de l’OMS, M. Zakaria Maïga, a réaffirmé qu’il est nécessaire d'amorcer une réflexion élargie sur les moyens d'amélioration substantielle de l'accès des femmes et des enfants de moins 5 ans à des services sanitaires de qualité de manière à réduire le niveau d'exposition aux risques favorisant la mortalité maternelle et infantile durant la grossesse, en cours d'accouchement et après.

Il a ajouté que le gouvernement et ses partenaires ont engagé des actions positives susceptibles de favoriser une tendance réelle à l'atteinte des objectifs 4 et 5 objectifs du millénaire pour le développement (OMD) , à savoir la réduction de la mortalité infantile et l'amélioration de la santé maternelle.

Il convient de rappeler que la République Centrafricaine a souscrit aux engagements du Millénaire pour le Développement qui visent une nette amélioration du bien-être de la population dans tous les domaines fondamentaux de la vie humaine, particulièrement la réduction de la mortalité des enfants et l'amélioration de la santé des femmes.




Mardi 8 Avril 2008
Biongo/ACAP
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