Côte d'Ivoire : le président et son Premier ministre discutent dimanche du processus de sortie de crise (SYNTHESE)

ABIDJAN, 10 avril (Xinhua) -- Le président ivoirien Laurent Gbagbo et son Premier ministre Guillaume Soro se rencontrent dimanche à Abidjan pour relancer le processus électoral en panne suite à la crise sur la confection de la liste électorale ouverte depuis novembre dernier, a-t-on appris samedi de source officielle.





"Le tête à tête entre le président de la République et le Premier ministre, initialement prévu pour se tenir à Yamoussoukro le dimanche 11 avril 2010, se tiendra à Abidjan à la même date", indique un communiqué du service du porte-parole du Premier ministre parvenu à l'agence Xinhua samedi.

Le communiqué ne précise pas l'objet de la rencontre qui intervient, toutefois, au moment où les deux camps adoptent des positions divergentes sur le processus électoral mettant en péril le processus de sortie de crise.

Le camp présidentiel pose comme "conditions non négociables" à l'élection présidentielle le désarmement de l'ex-rébellion, les Forces nouvelles (FN), l'audit de la liste électorale provisoire dénonçant une fraude "massive" et la recomposition des Commissions électorales indépendantes (CEI) locales.

De son côté, les Forces nouvelles estiment "fiable" la liste électorale provisoire et donc "inopportun" son audit de même que la recomposition des CEI locales et soutiennent que le désarmement n'a jamais été un préalable à la tenue de l'élection.

La controverse est montée d'un cran avec les déclarations des partisans de Laurent Gbagbo qui appellent désormais à la démission du Premier ministre Guillaume Soro.

Les deux parties ont signé en mars 2007 l'accord politique de Ouagadougou qui relance le processus de paix dans le pays littéralement coupé en deux après la tentative de renversement de Laurent Gbagbo en septembre 2002 par les Forces nouvelles qui se sont installées dans la moitié nord du pays.

L'élection présidentielle fixée fin avril/début mai après plusieurs reports successifs depuis 2005 doit ramener la paix dans le pays.

Une liste électorale provisoire de 5,3 millions de votants a été validée et un million d'autres personnes enrôlées attendent de clarifier leur statut.

Le contentieux de l'inscription sur la liste électorale, suspendu depuis décembre dernier, et qui devait reprendre le 21 février pour une durée de deux semaines, n'a toujours pas été annoncée malgré la mise en place d'un nouveau bureau de la Commission centrale de la CEI.

Dimanche 11 Avril 2010
Xhinua/Acap
Dans la même rubrique :