Clôture de la session extraordinaire de l’assemblée nationale à Bangui

Bangui, 30 sept (ACAP)- Le président de l’Assemblée nationale M. Célestin Leroy Gaombalet a clôturé mardi 30 septembre 2008, les travaux de la deuxième session extraordinaire de l’année 2008, en se félicitant des projets de loi votés au cours de cette session, qui s'est déroulée du 1er août au 29 septembre 2008, en présence du ministre d’Etat au Développement rural M. Jean Eudes Téya, représentant le Premier ministre.



« L’ordre du jour de cette session comprenait 6 importants projets de textes dont trois portaient amnistie générale en faveur de certains compatriotes impliqués dans les troubles politico-militaire de ces dernières années. Il s’agit, il faut le dire de l’ancien président Ange Félix Patassé, de Maître Jean Jacques Démafouth et de M. Koumtamadji alias Abdoulaye Miskine », a indiqué le président de l’assemblée nationale.

Il a également rappelé que les autres textes concernaient notamment la loi de finances rectificatives, la projets de textes portant réorganisation du Conseil supérieur de la Magistrature et le projet de code forestier.

M. Célestin Leroy Gaombalet s’est également réjoui du vote par l’assemblée nationale de ces importants textes, notamment le nouveau code forestier qui permet désormais une gestion à la fois efficiente et rationnelle et durable des écosystèmes forestiers de la République Centrafricaine, mais aussi du projet de loi portant réorganisation du Conseil supérieur de la Magistrature qui a suscité beaucoup de réactions.

« Comme chacun le sait, ce projet de loi a donné lieu à des échanges à la fois houleuses et passionnées » a-t-il fait remarquer avant de déclarer que « nous devrions nous en féliciter, car on devrait y voir la preuve de la vitalité de notre jeune démocratie ».

« En effet, je ne connais pas de pays, tout au moins doté d’un régime démocratique, où les projets du gouvernement ne soient vigoureusement querellés. Il s’agit souvent pour chaque couche ou catégorie sociales de tenter d’orienter un projet vers une plus grande prise en compte de ses intérêts. Ce qui me parait légitime. Mais cette légitimité ne saurait justifier les débordements et les excès auxquels nous avons assisté plus d’un mois durant », a-t-il déploré.

Le président de l’assemblée nationale s’est par ailleurs insurgé contre le comportement de certains organes de presse qui ont pris comme prétexte ce projet de loi « pour vilipender à souhait l’assemblée nationale, son président ainsi que les autres élus de la nation toutes tendances politiques confondues ».

M. Gaombalet a profité de l'occasion pour dénoncer le fait que l'Assemblée nationale ait été qualifiée de "Parlement de la honte et les députés traités de vulgaires chiens errants", parce que "notre institution se contenterait d'enregistrer systématiquement les projets de loi du gouvernement ou de soutenir aveuglément sa politique".

Selon M. Gaombalet, le fait pour les députés de la majorité de voter systématiquement les projets de loi du gouvernement est loin d’être une faiblesse. Pour lui, la Constitution de 2004 prédispose qu’il y’ ait une majorité et une opposition parlementaire à l'assemblée nationale.

"L'on sait que dans ce type de régime, il est tout à fait naturel que la majorité parlementaire soutienne l'action du gouvernement qui se réclame d'elle".

Il convient de signaler que cette session extraordinaire prend fin un jour après le vote de la loi d'amnistie générale, alors qu'une nouvelle session ordinaire devrait s'ouvrir mercredi 1er octobre à Bangui.

Mardi 30 Septembre 2008
Soupou/Acap
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