Centrafrique : lancement à Bangui d’un guide sur le contrôle parlementaire du secteur de la sécurité

Bangui, 2 oct. (ACAP)- Une journée de lancement du guide sur le contrôle parlementaire de la réforme de secteur de la sécurité à l’intention des parlementaires centrafricains s’est ouverte, vendredi 2 octobre 2009, à Bangui, en présence du Président de l’Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet.



Le représentant du Directeur Pays du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD), Casimir Lavo, a rappelé que nul n’ignore que le parlement est chargé de définir le cadre légal d’adopter le budget de l’Etat et de contrôler les activités du Secteur de la Sécurité. Mais, il ne peut exercer pleinement ces responsabilités qu’il s’il a un large accès à l’information et à l’expertise technique nécessaire.

« Les parlementaires centrafricains engagés dans ce processus en tant que parties prenantes, ont grandement besoin d’une source pertinente d’informations sur le contrôle du secteur de la sécurité en vue du renforcement de leurs capacités », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, il a fait remarquer que le guide pratique à l’usage des parlementaires, édité en 2003 part le Centre pour le Contrôle Démocratique des Forces Armées (DCAF) et l’Union interparlementaire, offre aux membres du parlement un outil accessible, définissant un ensemble de pratiques et mécanismes susceptibles d’orienter la contribution du parlement en matière de contrôle de la sécurité.

Le ministre délégué à la défense nationale, Président du comité sectoriel de la réforme du secteur de la sécurité, le Colonel Jean Francis Bozizé, a déclaré que le but de cette journée d’impliquer davantage le parlement dans le processus de la réforme de secteur de la sécurité en définissant le cadre législatif approprié afin d’exercer le meilleur contrôle.

Cependant, a fait observer le Président de l’Assemblée nationale, Célestin Leroy Gaombalet, ce contrôle du parlement doit s’exercer dans un cadre légal clairement défini, eu égard à la spécificité du secteur. Or aucun texte ne définit clairement de nos jours les informations classifiées secrètes.

« Il est donc impérieux d’élaborer ce cadre juridique sur les informations classifiées secrètes afin d’orienter les représentants du peuple dans leur mission de contrôle du secteur de sécurité », a déclaré le Président Célestin Leroy Gaombalet.

« Le secteur de la sécurité est trop sensible. Son Contrôle doit s’adapter à sa spécificité. Mais l’idée maîtresse est que l’assemblée nationale doit se sentir pleinement engagée au côté du Président de la république et du gouvernement dans la recherche de solutions aux problèmes de défense et de sécurité, gage d’un développement durable », a-t-il conclu.

Samedi 3 Octobre 2009
Sébastien Lamba/ACAP
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