Centrafrique : dix ans de travaux forcés infligés par la Cour Criminelle à Mesan Léon pour l'assassinat de sa compagne

Bangui, 26 fév (ACAP)- La Cour criminelle a condamné, jeudi 25 février 2010, à dix ans de travaux forcés M. Mesan Léon, poursuivi pour assassinat.



Durant le quatrième trimestre de l’année 2007, à Ndélé, l’accusé Mesan Léon a été soupçonné d’être à l’origine de la mort de sa concubine Amine Catherine, avec qui il vivait maritalement depuis plus de sept ans et qui lui avait donné un garçon.

D’après les éléments recueillis lors de l’enquête préliminaire, Amine Catherine a été soupçonnée d’avoir des relations parallèles avec M. Yadjouma, un des vieux du village Takara à Ndélé, ce qui n’a pas rencontré l’agrément de Mesan, infirme des deux membres inférieurs.

Pendant une colonie de pêche, Mesan Léon est revenu au village annoncer la nouvelle de la mort de sa femme, décédée selon lui suite à une diarrhée aiguë dont elle a souffert pendant trois jours.

Mais l’accusation, représentée par l’avocat général, M. Emmanuel Rufin Ndakala, a requis la peine de mort, estimant qu'il y avait un lien entre l’inconduite de Amine Catherine et le forfait de l’accusé Mesan Léon, acte condamné par les articles 168 et 174 du Code de procédure pénale.

Par contre, la défense de l’accusé, représentée par Maître Sylvain Adrien Tabangué, a plaidé pour l’acquittement de Mesan Léon, évoquant pêle-mêle l’absence de preuve matérielle, l’infirmité de son client, enfin, la garde du garçon né de l’union avec Amine Catherine, actuellement en errance à Ndélé.

La seconde affaire inscrite au rôle ce jeudi 25 février 2010 concernant le prévenu Fionamboboïna Natacha, accusée d’infanticide et absente de la maison d’arrêt de Bimbo, a été renvoyée à une prochaine session criminelle suivant la procédure de contumace.


Vendredi 26 Février 2010
Alain-Patrick Mamadou / ACAP
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